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Le monde de Francesca
9 février 2008

Les petites diablesses, Nancy Holder

Les_petites_diablesses

Présentation de l'éditeur

Je suis là, sous leurs yeux, mais elles ne me voient pas, bien trop accaparées par leurs petites vies minables... Tant pis pour elles, je les ai suffisamment prévenues. On a terminé de jouer, il est temps de passer aux choses sérieuses. Dormez bien, Petites Diablesses. Vous pouvez courir mais vous ne m'échapperez pas. Je suis votre pire cauchemar, et bientôt, ce sera la fin. Amies jusqu'au bout, même dans la mort...

Mon avis

Voici un livre qui est tout à fait dans la cible des adolescentes avides de mode et de reconnaissance sociale. A ce propos, on peut s’interroger par ce besoin de briller et d’être envié par ses congénères lorsque les problèmes relationnels se limitent souvent au périmètre scolaire. On aurait pu s’attendre à un roman futile et léger sur l’ascension sociale d’une jeune lycéenne qui réagit comme si sa vie en dépendait. Cela aurait pu être agréable et éphémère, malheureusement on tombe facilement dans le grotesque et l’exagération jusqu’à un point où tout est trop énorme pour être intéressant à suivre.

La première partie du récit est en tous points le manuel de l’attitude branchée qu’il faut avoir pour être la star du lycée. Le langage à la fois moderne et exotique, à l’instar de Sylvia qui ponctue ses paroles de mots en français représentant l’élégance suprême, les vêtements de marque et hors de prix, les amis triés sur le volet, les petits amis de l’équipe de football, autant de critères qu’il ne faut surtout pas négliger et qu’il faut entretenir pour ne pas chuter du piédestal. Hazel en fait le dur apprentissage et renie une partie d’elle-même, même si elle s’en défend, en intégrant les LPD et en adoptant leurs rites, leurs attitudes et leurs activités. Cependant, elle comprend petit à petit la véritable nature de Sylvia qui représente à la fois la tête pensante et la responsable du groupe. Rien ne lui échappe et toutes s’en remettent à elle qui ne se prive pas de faire preuve d’autoritarisme, voire même de violence morale pour garder toute l’influence qu’elle a sur ses amies.

Parallèlement à cette initiation, des évènements étranges et tragiques arrivent autour des LPD et se font de plus en plus menaçantes. Croyant à des canulars au départ, Hazel se rend compte que le danger est réel et bel et bien présent. Si les premiers accrocs sont réalistes et à la hauteur de l’imagination de ces jeunes adolescents, la suite vire encore davantage dans le caricatural et devient tout à fait disproportionnée par rapport au contexte du livre et à la légèreté du récit. C’est tout à fait dommage car l’hystérie devient pénible et le lecteur est de plus en plus ennuyé de devoir supporter cela.

Toutefois, le style est percutant et  l’auteur, qui a également participé à l’écriture des livres de la série Buffy contre les vampires, reprend le langage et les expressions utilisées par les jeunes d’aujourd’hui ainsi que les technologies modernes qui prennent une place très importante dans nos vies, ce qui permet d’avoir une histoire dynamique. Le final est tout à fait surprenant, le lecteur ne s’y attend pas du tout et, s’il ne permet pas de rattraper complètement le livre dans sa globalité, donne une sortie étonnante et originale à cette histoire qui ravira certainement les filles en mal de gloire dans leur classe.

Les petites diablesses

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Commentaires
K
J'ai relu ce livre et je le trouve vraiment bien, avec un retournement de situation et des surprises. Mais c'est vrai, parfois, c'est tres "gros"
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