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Le monde de Francesca
1 avril 2008

La Treizième Marche, Ruth Rendell

La_13e_marche

Présentation de l'éditeur

Mix, un garçon un peu paumé, pas vraiment méchant, est superstitieux – il redoute le chiffre 13. Il habite Notting Hill, sous les combles d’une maison délabrée, parmi des cadavres d’insectes.
Il a deux obsessions : Jon Christie, un tueur en série mythique qui a rendu célèbre le 10, Rillington Place, et une jeune femme noire, un superbe mannequin, qu’il harcèle. Sa logeuse, Gwendolen Chawcer, vit en recluse, s’enfermant de plus en plus dans la lecture de Charles Darwin. Mais, un jour, Mix succombe au maléfice du chiffre 13, et la violence, longtemps contenue, explose au dernier étage…

Mon avis

Passons maintenant au gros morceau du trio, à savoir La Treizième Marche de Ruth Rendell. Enthousiasmée par la quatrième de couverture, appâtée par son nom connu et reconnu, je me suis dit que j’allais passer un bon moment de lecture. Au lieu de ça, ce fut le cauchemar absolu. Quand je dis ça, je ris jaune, mais durant ma lente et pénible lecture, je n’avais même pas envie de plaisanter. Rendez-vous compte, moi qui arrive à dévorer un J’ai Lu en une journée chrono rien qu’en lisant dans les transports, il m’a fallu à peu près 2 semaines pour finir péniblement cet ouvrage, sans rien lire d’autre en parallèle ! Avez-vous déjà fait ce rêve étrange et pénétrant dans lequel vous vouliez courir pour fuir par exemple, mais que vous faisiez du surplace, maintenue par des jambes en plomb, alors que le monstre tueur grignotait inlassablement l’avance que vous auriez pu avoir ? Connaissez-vous la chanson Rame d’Alain Souchon ? C’est exactement ce que je ressentais en parcourant mon livre de manière désespérée. Je lisais, butais sur les chapitres, regardant sans cesse le nombre de pages qu’il me restait avant d’en finir. Et pourtant, cela avait assez bien commencé…

Le personnage principal, Mix, est un homme célibataire, qui a peur du numéro 13 et qui est tellement fan de Jon Christie, un tueur en série, qu’il va jusqu’à louer un appartement près de l’ancienne habitation de son idole. Sa logeuse, Gwendolen Chawcer, est une vieille femme seule dont la passion est de lire. Mix est également obsédé par Nerissa Nash, une jeune mannequin, qu’il harcèle. Avec ces ingrédients, il y avait matière à faire un psychopathe complètement tordu ou à un fêlé surdoué se transformant en tueur en série ou quelque chose d’approchant. Que nenni ! On se retrouve juste avec un idiot pervers, un looser de base dont la seule qualité est d’avoir une imagination débordante et délirante. Dans ce cas-là, comment peut-on s’identifier à ce « héros » qui n’en est pas du tout un, ou tout du moins ressentir de la sympathie pour lui ? Non, tout ce que je voulais, c’était qu’il se fasse enfermer, ou m’enfuir à toutes jambes face à ce taré qu’on rencontre parfois dans le métro. Le gros porc standard aux yeux lubriques et à l’hygiène douteuse… Vous voyez le genre je pense.

Les autres personnages ne sont pas plus sains d’esprit, la vieille fille fantasmant sur ce qui aurait pu se passer du temps de sa jeunesse avec un beau et jeune médecin qui n’en avait rien à faire d’elle, mais qu’elle a idéalisé à partir de certains souvenirs que je soupçonne être tronqués ou, plus vraisemblablement, qu’elle a exagérés comme une jeune collégienne qui passe son temps à passer en revue des hypothèses plus ou moins farfelues concernant des points de détail dont personne ne se rappelle à part elle-même. Donc me voilà coincée entre les 2 histoires de ces 2 cinglés qui se font des films et qui ne passent jamais à l’acte, remettant toujours au lendemain. Le but était-il de me faire rentrer dans le même délire ? Non merci, mais il s’en est fallu de peu avant que je devienne folle à mon tour, à m’arracher les cheveux, alors que le vote avait commencé et que je n’avais même pas terminé ce « truc » comme je l’ai appelé sur le forum des jurés. Je crois d’ailleurs que je me suis fait des amis avec mes commentaires, j’en ai rassuré plus d’un avec mon appel au secours ! La solidarité à travers les livres, que c’est beau, snif… Ah oui, j’ai oublié de dire que pour parachever ce chef-d’œuvre, la jeune femme harcelée, Nerissa, est elle-même un peu obsédée par son voisin dont elle est amoureuse mais qui ne la remarque pas. Manière de dire que chacun a sa propre folie en lui.

Sinon, je ne parlerai pas de l’intrigue car elle ne mérite même pas qu’on s’y attarde. Sachez simplement que Mix devient encore un peu plus bizarre, qu’il voit un fantôme qui n’en est pas un, et que sa quête de rencontre de Nerissa va l’entraîner à commettre l’irréparable, l’essentiel du livre racontant comment il fait pour tenter de réparer les dégâts. A un moment donné, il  n’est même plus question de la superstition de Mix concernant le numéro 13 ou de la passion littéraire de Gwen, preuve que le texte partait dans tous les sens. Du coup, j’ai survolé la fin, et j’ai poussé un énorme soupir de soulagement en me donnant bonne conscience de me dire que je l’avais enfin terminé. Ruth Rendell, tu es sur ma liste noire, encore pire que mon amie Gégé, alias Georgina Gentry ! J’ai trop souffert, je ne veux plus que ça recommence, jamais !

La Treizième Marche

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