Muséum, Véronique Roy

Présentation de l'éditeur

Au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, les sommités scientifiques sont en émoi : une météorite antérieure à la création du système solaire apporterait la preuve de l'origine extraterrestre de la vie. Les vieilles querelles resurgissent. L'homme est-il le produit accidentel de l'évolution ou le fruit d'un "dessein intelligent", autrement dit de Dieu ? Le directeur du Muséum sollicite alors le paléontologue et géologue américain Peter Osmond, un athée convaincu, pourfendeur des thèses créationnistes, et l'Italien Marcello Magnani, un astrophysicien dépêché par le Vatican. Mais, dès son arrivée, Peter Osmond découvre le corps affreusement disséqué de la biologiste Anita Elberg. Et, pendant sept jours, les meurtres se succèdent...

Mon avis

On passe ensuite à Muséum de Véronique Roy. Je précise tout de suite que la comparaison au Da Vinci Code a été faite par certains de mes collègues jurés qui l’ont lu en premier et plus rapidement que moi. Ce qui fait que lorsque j’ai lu leurs commentaires avant de me lancer dans ce roman, j’ai été plus qu’hésitante, puisque je n’avais pas aimé le roman de Dan Brown et que je n’ai toujours pas compris cet engouement qui est heureusement très vite passé. A la lecture du livre, je ne vois pas vraiment la ressemblance si ce n’est la présence d’un prêtre et de théories un peu ésotériques mais moins farfelues que celles de sa prétendue référence.

Au Muséum d’Histoire Naturelle à Paris, le célèbre paléontologue américain Peter Osmond est chargé d’étudier une météorite de composition mystérieuse, aidé en cela par le prêtre Marcello Magnani, que le Vatican a imposé au Muséum, et de la jeune documentaliste du musée Léopoldine Devaire. Mais bientôt une série de meurtres égrènent macabrement les journées du Muséum, faisant éclater au grand jour les tensions entre les employés et l’affrontement entre les scientifiques athées et les créationnistes.

Ca aurait été un bon roman si l’auteur s’était concentré sur la visite du Muséum avec les fossiles et la théorie de l’évolution, et du Jardin des Plantes avec les fleurs et les tortues de la Ménagerie. Ca aurait été un roman donnant matière à réfléchir si le sujet de la place de la religion dans la science était traité à fond avec les points de vue de chacun et les débats qui s’en suivent. Ca aurait pu être un roman plein de suspense si l’intrigue policière était un peu mieux construite. Mais rien de tout ça puisque l’auteur a joué sur les 3 tableaux mais de manière superficielle pour rentrer dans les 400 pages du poche, ce qui donne un résultat un peu brouillon et bien peu passionnant. La visite du Muséum est réduite à de simples cavalcades dans les couloirs poussiéreux des bureaux administratifs ou dans les allées du Jardin sans description du paysage. La théorie des créationnistes est simplement ébauchée, donnant des pistes de réflexion certes très intéressantes mais qui ne va pas plus loin que des engueulades entre employés acariâtres et bourrés d’ambition hiérarchique. La présence d’un prêtre du Vatican aurait pu donner du piquant à cette confrontation, mais ce personnage n’est pas du tout utilisé par l’auteur, ce qui est vraiment dommage. Et le suspense est très vite éventé par un coupable on ne peut plus facile à trouver, sauf bien entendu pour les protagonistes du livre. D’ailleurs, ce dernier point m’est resté un peu en travers de la gorge, je suis toujours stupéfaite de voir que soit l’auteur se moque du lecteur et de son niveau d’intelligence, soit de sa naïveté à rendre l’enquête plus palpitante et surtout plus complexe et élaborée.

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