Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le monde de Francesca
7 juillet 2008

L'empreinte du diable, Karen Hall

L_empreinte_du_diable

Présentation de l’éditeur

« Sans le savoir, vous avez contracté une dette, une dette diabolique que votre famille paiera encore longtemps. »
Ces paroles de la voyante qu’elle avait consultée jadis, Lucy Landry ne les a jamais oubliées. Depuis, elle vit dans l’angoisse. Surtout après les morts tragiques de deux de ses fils et le suicide de son mari.
Des années plus tard, le troisième fils de Lucy se tire une balle dans la tête après avoir dévalisé un magasin. Jack, l’aîné, est le seul survivant. Mais pour combien de temps ?
Michael Kinney, un jeune prêtre exorciste, est décidé à empêcher la prédiction de s’accomplir. A-t-il vraiment mesuré le prix qu’il risque de payer pour s’opposer ainsi au destin ?

Mon avis

Avant toute chose, je me dois de vous prévenir que si vous cherchiez un roman d’horreur avec nombre de manifestations paranormales propres à effrayer même le plus chevronné d’entre vous, ce n’est pas dans ce roman que vous le trouverez, cet ouvrage versant plus dans la réflexion théologique et la romance. La déception peut donc être grande si l’on se fie à l’annonce d’un des meilleurs thrillers paranormaux depuis L’Exorciste. En effet, il s’agit bien d’une question de possession, mais la description des évènements intervient non seulement tard dans le récit, mais ne sont pas vraiment effrayantes, le poids des mots n’étant pas assez fort pour percer l’imagination du lecteur comme pourrait le faire un film. Le livre, fort de ses 630 pages d’épaisseur, est une véritable fresque mettant en scène deux histoires parallèles qui se rejoignent pour un final qui est nettement plus rythmé que ce qui lui précède, mais qui est assez peu surprenant ou ébouriffant.

Le roman se découpe donc en plusieurs parties bien distinctes. La première traite de la famille Landry, atteinte d’une mortalité importante et mystérieuse, dont il ne reste plus qu’un survivant, Jack, qui se terre et vit au jour le jour, n’attendant plus rien de la vie. Lorsqu’arrive Randa, une des amies de son frère Cam récemment décédé, il se sent néanmoins renaître mais est terrifié à l’idée de basculer à son tour dans la folie et d’entraîner Randa avec lui ou de lui faire du mal. Il est en effet victime d’hallucinations monstrueuses et se réveille parfois en ne sachant pas où il se retrouve ni ce qu’il a fait durant les heures précédentes. La situation parait donc inextricable pour ce couple maudit.

La seconde partie met en lumière le père Michael Kinney, un jésuite peu conventionnel qui est rejeté par les siens pour ses manières peu orthodoxes et surtout ses pratiques illégales d’exorciste. La personnalité de Michael est très intéressante et est développée de manière détaillée et juste par l’auteur car il s’agit d’un homme qui commence à douter de sa foi, se pose des questions sur sa condition et surtout tombe amoureux d’une femme, ce qui l’entraîne, lui et son amie, dans une impasse inconfortable. Ces deux hommes, désespérés et ne croyant presque plus en rien, se retrouvent après des incompréhensions et du déni, Michael tentant de sauver Jack.

Les longues réflexions sur Jésus, le diable et la religion catholique en général sont intéressantes pour ceux qui se passionnent pour la question, mais la promesse d’évènements paranormaux n’est malheureusement pas tenue, le rythme du livre tenant davantage du roman psychologique que du thriller fantastique. Non que cela soit préjudiciable au récit, remarquablement dense et instructif, mais l’action et les sensations fortes font cruellement défaut.

Ce roman de bonne qualité souffre néanmoins d’une annonce prometteuse qui ne se concrétise pas et risque de pâtir de cette déception qui en découle, ce qui serait vraiment dommage.

L'empreinte du diable

Publicité
Publicité
Commentaires
Le monde de Francesca
Publicité
Le monde de Francesca
Newsletter
Derniers commentaires
Mes réseaux sociaux
Mes avis sur Instagram
Archives
Publicité