Torche humaine, Mark Billingham
Présentation de l'éditeur
Gordon Rooker est en prison pour avoir brûlé vive une gamine, il y a de cela vingt ans. Elle avait fini par se précipiter du haut d’un toit. Le pire, c’est qu’elle n’était même pas la bonne cible… Et voilà qu’un imitateur sévit à Londres, un adepte, lui aussi, de l’essence à briquet.
Pour mettre un terme à la guerre de territoires que se livrent dans l’East End les gangs turcs, kurdes et irlandais, l’inspecteur Thorne doit découvrir qui, jadis, avait commandité le crime. Cela implique de négocier avec Rooker, dont la culpabilité ne paraît plus si évidente.
Retrouvant le rythme nerveux, le style bourré d’humour noir de Dernier battement de cil, Mark Billingham décrit la criminalité haut de gamme du xxie siècle: les trafics d’aujourd’hui – drogue et clandestins – qui s’organisent en toute impunité et les tueurs à gages qui prospèrent sous le regard impuissant de la police…
Mon avis
Passons à la suite qui, je l'espérais, serait plus intéressante, mais qui finalement a bien des défauts également même si le registre est complètement différent. Torche humaine est la quatrième aventure de l'inspecteur Tom Thorne, et comme l'an dernier, le Livre de Poche nous impose donc un livre qui fait partie d'une série, sans que l'on connaisse les volumes précédents. Ayant eu l'occasion de parler à la responsable du Prix des Lecteurs lors du Salon du Livre, cette personne m'avait révélé que le choix était fait directement par l'éditeur et que même si l'équipe essayait de prendre en compte les remarques du juré, les possibilités étaient limitées...
Pour en revenir à Torche humaine, l'inspecteur Tom Thorne retrouve une ancienne collègue à la retraite, Carol Chamberlain, qui avait arrêté un homme qui avait incendié une jeune fille. Or, un coup de fil l'avertit que le véritable coupable ne serait pas celui qui est entre les barreaux... Avec une intrigue traitant de la guerre entre plusieurs gangs mafieux en Angleterre, le propos est complexe et intéressant avec une intrigue à plusieurs ramifications et des personnages non manichéens, ce qui est assez rare en fait et donc d'autant plus passionnant. Malheureusement, le roman souffre de nombreuses longueurs, surtout dans le ventre mou de l'ouvrage, et l'ennui pointe gentiment son nez à de multiples endroits. Pourtant, un certain humour se dégage et le rythme prend son envol dans la dernière partie du livre, peut être trop rapidement d'ailleurs puisque certaines questions restent en suspens et que l'on sent que l'auteur n'en a pas encore fini avec ce héros tourmenté et difficile à cerner.