Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le monde de Francesca
5 mars 2010

L'heure de l'ange, Anne Rice

L_heure_de_l_ange

Présentation de l'éditeur

Lucky, Toby ou encore Tommy... son nom importe peu. L'important, c'est sa discrétion, son professionnalisme, sa compétence à exécuter froidement les cibles qu'on lui désigne. Après un contrat particulièrement éprouvant, Lucky est abordé par un mystérieux inconnu, un certain Malchiah. Ce Malchiah sait tout de lui, dispose de pouvoirs stupéfiants, et prétend être son ange gardien. Il lui offre de racheter ses crimes, en sauvant des vies plutôt que de les prendre, et lui propose un bien étrange marché : Lucky se retrouve au Moyen Age, où il doit aider une famille juive accusée de meurtres rituels. Est-ce une chance, un rêve ou un cauchemar ?

Mon avis

Anne Rice est l'auteur des Chroniques de vampires, sa saga cultissime, dont les plus connus Entretien avec un vampire, Lestat le vampire ou encore La reine des damnés. Elle est celle qui a écrit les premiers vrais romans de vampires modernes, quand les suceurs de sang propres sur soi n'étaient pas encore à la mode. Aussi gardai-je un souvenir émerveillé de son talent, de son écriture et de ses histoires, et j'étais très impatiente de lire son nouveau roman, cette fois-ci consacré aux anges. Ce fut donc une surprise d'autant plus forte, et une légère déception que de découvrir qu'elle était versée à ce point dans la religion, et que cela transparait totalement dans son récit, au point que cela en devient gênant, alors même que son style est impeccable.

Lucky est un tueur à gages qui travaille pour un homme dont il ne connait pas le nom. Se satisfaisant de son existence solitaire, il ne s'accorde que des moments de paix lorsqu'il joue du luth. Lors d'un contrat, il est surpris par un homme, Malchiah, qui se dit être son ange gardien et qui lui offre une chance de se racheter en sauvant un couple de juifs du Moyen Age accusé du meurtre de leur propre fille.

Le roman est découpé clairement en 2 parties. La première s'attarde sur Lucky, sa vie d'aujourd'hui, son métier de tueur à gages, son passé et ses origines, les raisons qui l'ont amené à devenir ce qu'il est. La seconde traite exclusivement de l'intrigue se déroulant au Moyen Age. On a l'impression d'avoir un homme totalement différent dans ces deux parties, au point de se demander si ce ne sont pas deux personnes distinctes qui se disputent le personnage principal. L'ensemble est agrémenté de références religieuses, de notion de rédemption, d'amour et de don de soi, tellement évident que cela peut un peu agacer, surtout si l'on n'est pas vraiment intéressé par toutes ces considérations spirituelles.

Le roman est court heureusement, l'histoire assez simple, et le rythme est entrainant qu'il soit langoureux au début avec toute la vie de Lucky, que l'action dans la deuxième partie, plus rapide et à suspense.

Si Anne Rice mérite le succès qu'elle a aujourd'hui grâce à son talent indéniable, ce roman qui marque son grand retour sur le devant de la scène, du moins en France, est assez curieux et n'est pas à la hauteur de toutes les espérances et les attentes qu'il portait.

L'Heure de l'Ange

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Arf zut. Moi aussi j'attendais beaucoup de ce nouveau roman. Bon bah je crois que je vais attendre un peu pour le lire alors. ^^'
Répondre
J
Bien entendu, ton ressenti est toujours très intéressant à lire, Francesca, et c'est bien de pouvoir échanger. A la base, on est d'accord. Moi, je dis juste que toutes ces "valeurs" religieuses (mormones ou catho, peu importe) sont un peu lourdes parfois, surtout quand elles brident l'histoire. En ce qui concerne S. Meyer, tu as raison, elle ne met pas Dieu à tout bout de champ mais les préoccupations à propos de l'âme (dont on se fout royalement, soit dit en passant, une fois que Bella est devenue vampire, lol !) et l'abstinence sous-tendent toute l'histoire. C'est pour cette raison qu'une petite saison de True Blood de temps en temps fait du bien ! mdr !
Répondre
F
Ce n'est pas le sujet des anges qui m'ait gêné, ça je m'en fiche, y en a partout maintenant. Non, c'est tous les passages sur Dieu, etc... surtout à la fin de la 1ère partie où j'ai cru que j'avais fumé un truc et que j'avais une révélation lol Mais je ne suis pas assez calée religion pour parler de toute ça. C'est mon ressenti, je ne fais que l'exprimer.<br /> <br /> Dans Twilight, oui Stephenie est mormonne, oui il y a des valeurs mais excuse moi, ce sont les même que dans le catholicisme (virginité avant le mariage, dévouement aux autres blablabla). Cependant, Stephenie ne met pas Dieu à tout bout de champ (même si il est bcp question de l'âme).
Répondre
M
Oh, Jim, un avis super intéressant ! Moi aussi il y avait quelques petites choses qui ne me plaisaient pas vraiment dans Twilight ou qui me semblaient bizarres. J'en comprend certaines maintenant.
Répondre
J
C'est étrange que tu dises que le fait qu'Anne Rice soit "versée dans la religion" t'ait gênée. Il me semble que s'il s'agit de parler d'anges, il vaut mieux qu'elle ait fait quelques recherches approfondies car c'est un sujet qui ne saurait être détaché de la religion (les anges n'apparaissent QUE dans les écrits en lien avec la religion). A mon avis, il lui était impossible de ne pas créer un monde "religieux" autour de cette histoire, pour la justifier et la rendre rationnelle.<br /> Je trouve plus gênant qu'une histoire comme "Twilight" par exemple ait été tellement influencée par les croyances personnelles de son auteur qu'elle en soit venue à perdre toute rationalité. Cela ne t'a jamais gênée que la religion mormone pousse S. Meyer, contre toute logique, à faire de ses personnages des parangons de vertu, qui en viennent à devoir se marier avant de pouvoir envisager d'avoir une relation sexuelle, et enfin, que celle-ci ne trouve son aboutissement que dans la procréation ? ESt-ce que tu n'as pas vu à quel point tout est "mormon" dans "Twilight" ? La "famille éternelle", le rôle de la femme que l'on considère comme "égale", dont on écoute l'avis, mais qui n'est vraiment une femme que lorsqu'elle est mère... Bella fait, tout au long de la saga, ses "progrès personnels dans les vertus" comme une bonne jeune fille mormone : elle apprend sa valeur personnelle (c'est pour cette raison qu'elle manque tellement de confiance en soi au début !), le dévouement (complètement dévouée à Ed.) et à se montrer intègre (Jacob n'est là que pour montrer qu'elle résiste et ne "dévie" pas) et vertueuse. Ah, oui, parce que Jacob est un représentant des Lamanites aussi... il en fallait bien un... lol. Enfin, l'avortement dont Edward parle au début de la grossesse de Bella est toléré... seulement s'il permet de sauver la vie de la mère... mais c'est à elle de choisir en définitive.<br /> Enfin, tout ceci pour dire qu'il y a une différence notable, à mon avis, entre un roman qui est basé sur des recherches et utilise la tradition comme structure à une fiction, et un roman dont la fiction-même (l'issue de l'histoire) est dirigée par des principes religieux personnels qui vont endoctriner des milliers/millions d'adolescentes fragiles ! LOL !
Répondre
Le monde de Francesca
Publicité
Le monde de Francesca
Newsletter
Derniers commentaires
Mes réseaux sociaux
Mes avis sur Instagram
Archives
Publicité