La balade (Ballad) de Maggie Stiefvater le 25 novembre en France
Je vous avais déjà parlé de Lament de Maggie Stiefvater qui est sorti en français chez Ada Editions. (page Amazon.fr)
Deirdre Monaghan, seize ans, est une musicienne prodigieuse. Elle est sur le point de découvrir qu'elle est aussi une « maintréflée », c'est-à-dire qu'elle possède le don de voir les fées. Alors qu'elle ne s'y attendait pas, Deirdre s'entiche d'un garçon mystérieux qui apparaît comme par magie dans sa vie ordinaire. Le problème est que Luke, un garçon énigmatique et d'une beauté renversante, s'avère être un « gallowglass », c'est-à-dire un mercenaire gaélique – un elfe assassin sans âme. S'il s'intéresse à elle, ce n'est pas pour connaître avec elle un amour de vacances, mais pour une raison beaucoup plus sombre. Un autre elfe maléfique, nommé Aodhan, poursuit également Deirdre. Ils ont tous les deux reçu la même mission de la reine des fées, une mission qui plongera Dee au coeur du royaume des fées. James, son meilleur et fidèle ami, doté d'un grand sens de l'humour, se retrouve avec Deirdre dans ce feu croisé. Deirdre avait souhaité ne pas passer un été trop ennuyant, mais se battre contre une reine
La suite, Ballad, sortira chez Ada Editions également le 25 novembre sous le titre La balade (avec un seul l) (sic) (précommande Amazon.fr)
J’avais l’habitude d’être celle qui chasse. Quand je voyais une chose que je désirais, je la suivais, je la humais et je me l’appropriais. Par «chose», je parle d’un «humain», bien entendu. Je les aimais jeunes, talentueux et de sexe masculin. Plus ils étaient beaux, plus cela me plaisait. Cela adoucissait ma tâche. Je ne devais pas les quitter des yeux jusqu’à ce qu’ils meurent, alors autant qu’ils fussent beaux. Ce n’était pas de la cruauté. Plutôt de la générosité. Chacun avait supplié pour obtenir ce que je lui avais donné: la beauté, l’inspiration et la mort. Je transformais leur vie ordinaire en quelque chose d’extraordinaire. J’étais ce qui leur était arrivé de mieux dans leur vie. Vraiment, j’étais plus une bienfaitrice qu’une chasseuse. Mais aujourd’hui, dans cette forêt aux couleurs automnales, je n’étais ni l’une ni l’autre. J’avais été convoquée, tirée de ma forme désincarnée, pour être plongée dans un vrai corps. Je ne voyais personne dans les parages, mais je pouvais sentir les vestiges d’un envoûtement. Je pouvais entendre mes pas dans les feuilles mortes, et le son m’inquiétait. Je me sentais vulnérable et bruyante parmi ces arbres aux feuilles rougies, exposée ainsi à la vue de tous dans mon corps de jeune fille humaine. Je n’y étais pas habituée. Une odeur de feuilles et de thym embrasés flottait autour de moi, telle une invitation aux envoûtements et aux feux de joie. Il me suffisait de trouver une pensée humaine à laquelle m’accrocher, pour pouvoir quitter ces lieux.