Le chaperon rouge, Sarah Blakley-Cartwright
Présentation de l'éditeur
Le village de Daggerhorn semble sommeiller au creux de la vallée. Depuis des générations, le Loup qui menace sa tranquillité est tenu à l’écart grâce à un sacrifice mensuel. Mais aujourd’hui, plus personne n’est à l’abri. Et la peur rôde…
Henry, le superbe fils du forgeron, tente de gagner les faveurs de Valérie, mais le cœur indompté de la belle bat pour un autre garçon : Peter, le bûcheron exclu du groupe, qui lui offre des escapades palpitantes loin du cocon familial.
Un beau jour, un chasseur de loups de passage dans la région fait une terrible révélation qui provoque la stupeur des villageois : la Bête qui les terrorise depuis des années vit parmi eux. Tout le monde devient suspect. Bientôt, on comprend que seule Valérie peut entendre la voix du Loup. Et celui-ci exige qu’elle le rejoigne avant que le sang coule… et que tous ceux qu’elle aime disparaissent.
Mon avis
Ce roman est une novellisation du film Le chaperon rouge qui sort le 20 avril en France. En effet, dans l'introduction écrite par Catherine Hardwicke, la réalisatrice du long-métrage, indique qu'elle a invité l'une de ses amies, Sarah Blakley-Cartwright, sur les lieux du tournage pour qu'elle puisse s'inspirer et aller plus loin que le script dans le roman. Il y a donc fort à parier que les points communs seront multiples entre le film et le livre. Il s'agit donc du conte de fées revisité, ce qui ne se ressent pas forcément dans la mesure où l'histoire s'éloigne énormément de l'originale, à part la présence d'un loup et du vêtement rouge.
Valérie s'est toujours sentie différente des autres. Aussi ne comprend-elle pas lorsqu'Henry, le fils d'une des familles les plus riches du village, s'intéresse à elle. Elle n'a en tête que Peter, son ami d'enfance, disparu il y a de nombreuses années. Mais Valérie vit dans un village terrorisé par le Loup qui à chaque pleine lune, vient réclamer son du, un sacrifice animal. Et lorsque Peter réapparait et que le Loup multiplie les attaques, l'univers de Valérie est totalement bouleversé.
L'atmosphère du libre est très sombre et oppressante. Le Loup représente le danger ultime, dans un village où tout se sait et où les croyances religieuses imprègnent tous les habitants. Il règne une ambiance digne du Village, le film de Night Shyamalan, avec une menace extérieure, et également un simple d'esprit. Mais je vous rassure tout de suite, pour ceux qui l'ont vu, ce n'est pas du tout la même histoire. La suspicion gagne chacun, y compris Valérie, qui en dépit de son hésitation vis-à-vis d'Henry et de Peter, alterne entre doute et attirance. C'est un peu agaçant de la voir se méfier de gens qui veulent l'aider, mais le contexte pesant y est pour quelque chose.
Certaines scènes sont assez violentes, le sang coule et il y a des morts. Les points de vue sont nombreux, on alterne brusquement entre les narrations de Valérie, Henry, Peter, ou encore de la grand-mère. Le construction du récit est fortement influencée par la trame du script, de sorte qu'on voit facilement le film se dérouler sous nos yeux pendant la lecture.
A noter que le dernier chapitre du roman n'est pas inclus, il faudra se connecter sur le site de Michel Lafon, probablement à la sortie du film, afin d'éviter les spoilers, pour connaître la fin de l'histoire. Je suis allée le lire sur le site américain, et l'épilogue est vraiment surprenant, je ne m'y attendais pas du tout!
Le livre sort demain, merci Camille!