Alexia - Quand nous étions morts, Francesc Miralles
Présentation de l’éditeur
C’est l’histoire de Christian, un jeune Espagnol de 17 ans qui, en perdant son frère jumeau, a perdu le goût de vivre. La seule chose qu’il aime encore : errer dans les cimetières comme une âme en peine, de la musique classique plein les oreilles, en lisant les grands Romantiques. Jusqu’au jour où il entend un chant étrange, comme venu d’outre-tombe, un chant féminin qui le touche au plus profond de son être. Un chant... ou peut-être un rêve ? Deux mois plus tard, il la rencontre enfin. Alexia. Un seul regard et, pour la seconde fois, sa vie bascule.
Mon avis
Ce roman jeunesse est très original et surprenant, nous entrainant dans un univers gothique que je connais relativement mal mais qui est envoûtant et intéressant.
Depuis le décès de son frère jumeau, dont il se rend responsable et le départ de sa mère, Christian se morfond avec délectation dans sa mélancolie et passe ses journées au lycée avec ennui. Il rencontre alors 3 adolescents qui ont une fascination pour la Mort et se maquillent le visage, avec qui il sent une profonde connexion. Il tombe alors amoureux de l’énigmatique Alexia et intègre le clan des Pâles.
Malgré le rythme lancinant et l’atmosphère volontairement sombre et onirique, l’histoire est pleine de surprises et de rebondissements. Le roman est plein de citations d’auteurs romantiques célèbres et de paroles de chansons de groupes peu connus, mais tous mêlent l’amour et la mort, donnant un ton très particulier et surprenant au livre (en plus, les paroles originales ont été gardées, la traduction étant fait en bas de page ou à la suite, ce qui est une initiative louable). Ce qui s’apparentait à un roman purement fantastique tourne au vrai thriller avec une mort brutale, une enquête et la recherche du coupable.
Christian est le narrateur de cette histoire, et on suit avec plaisir l’évolution de ses sentiments et son contrôle plus ou moins fluctuant de sa vie. De la dépression à l’espoir, de la colère à l’acceptation, de la tristesse à la lucidité, les émotions de Christian sont un perpétuel chamboulement, et tout se passe en étant sincère, sans que rien ne paraisse faux ou déplacé. La vie reprend ses droits malgré l’amour qu’on peut porter à la mort.
Pour l’anecdote, l’auteur a fait quelques références à Twilight afin surement de lancer des clins d’œil à ses lecteurs bien que cela n’apporte rien de plus à l’histoire. Le titre original du roman était Retrum, ce qui n’a de sens que lorsqu’on arrive pratiquement au terme de l’histoire. Le changement de titre français n’est donc pas vraiment préjudiciable, d’autant plus que la suite en espagnol s’intitulera La nieve negra (la neige noire).
Cet OVNI par rapport aux nombreuses romances paranormales et autres dystopies est à découvrir et savourer sans déprime.
Alexia sort dans 1 semaine, le 11 mai, merci Cécile!