Le temps de la vengeance, Cayla Kluver
Présentation de l’éditeur
Décidée à ne pas trahir sa lignée et son pays, Alera s’est résignée à épouser Steldor, le jeune capitaine que ses parents lui destinaient. À dix-sept ans, elle règne désormais avec lui sur Hytanica, alors que le royaume traverse une crise sans précédent.
Cokyri, le royaume voisin, dirigé par la redoutable grande Prêtresse, a décidé de ranimer la fureur d’une guerre éteinte dix ans plus tôt. Du haut de ses dix-sept ans, Alera doit conduire elle-même son pays vers la victoire, et tenter d’oublier ses sentiments pour Narian, le jeune hytanicain qui a rejoint le camp Cokyri.
À la tête d’une guerre sanglante où elle risque sa vie à chaque instant, Alera s’efforce d’oublier Narian, que tous accusent de trahison, à commencer par Steldor, celui qu’elle doit maintenant appeler son mari.
Mon avis
Alera est une jeune princesse qui a du épouser Steldor par volonté de son père, le roi, qui a ainsi transmis au jeune couple. Mais Alera est toujours éprise de Narian et n’arrive pas à l’oublier.
Alera a toujours été protégée de par son statut de princesse et d’héritière du trône. Elle a donc aucune réalité du monde qui l’entoure à part les fastes du palais et a toujours pu compter sur des gardes du corps dévoués et affectueux pour la protéger et la tirer de mauvais pas. Elle m’agaçait beaucoup par sa stupidité, sa passivité et sa vulnérabilité. Néanmoins, je comprends mieux maintenant car il est vrai que dans des royaumes comme décrits par l’auteur, les femmes n’ont aucun rôle à jouer à part d’obéir à leur père ou mari, et d’engendrer des héritiers. Il est donc peu surprenant qu’Alera ait un comportement enfantin et irresponsable. Elle a quelques moments de bravoure, mais bien trop peu pour vouloir s’identifier à elle.
La première partie est franchement ennuyeuse car il ne se passe rien, mais la seconde traitant de la guerre entre Hytanica et Cokyri est beaucoup plus intéressante. J’aime beaucoup les personnages secondaires, de Steldor à Cannan en passant par London et Galen, chaque homme de la garde royale a son propre caractère mais ils sont tous dévoués à la famille royale et extrêmement compétents et courageux. Il est donc dommage d’avoir autant le point de vue d’Alera car j’aurais aimé voir plus en détail les faits et gestes des soldats.
La romance est très peu présente dans ce deuxième volet qui se focalise davantage sur la guerre, la violence et les pertes ne sont pas occultées, la magie non plus même si elle n’est qu’un détail.
Le roman oscille entre innocence et violence, mais il est plus mature que le premier tome et se conclut de belle manière, de sorte que je me demande ce que peut réserver le dernier volet de la trilogie.