25 décembre 2012
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J'avais posté ma fanfiction il y a 2 ans, mais vu la fin de la saga Twilight et du dernier film, je me suis dit que ça ne ferait pas de mal de poster l'histoire intégralement ici. :) Joyeux Noël à vous et vos proches ! ♥
BENEDICTION
Je me suis toujours demandée ce qu’aurait été ma vie si elle n’avait pas commencé de manière aussi étrange et violente. Tout me portait à croire que mon existence aurait été pratiquement identique à celle que j’avais aujourd’hui, avec une famille aimante, un homme qui me rend heureuse et que j’adore, ainsi que des amis qui me ressemblent, me connaissent et m’apprécient. A ceci près qu’une faim dévorante me tenaillait à chaque fois que je m’approchais d’un humain d’un peu trop près, sa veine pulsant à un rythme hypnotique, sa chaleur accueillante m’invitant dans une étreinte, l’odeur de son sang me laissant un goût métallique délicieux dans la bouche… Et ce qui pourrait être anecdotique par rapport à tout cela, mais qui est en fait la chose la plus importante pour moi, est que l’amour de ma vie, le centre de mon existence, soit d’une nature opposée à la mienne, et que notre relation soit condamnée par tous, y compris ma famille, dont l’avis et le soutien me sont tellement nécessaires.
Et voilà que je me retrouvai une nouvelle fois prise entre deux feux : l’amour filial inconditionnel que je portais à mon père et celui éternel que je vouais à mon fiancé. Oui, j’ai bien utilisé le terme fiancé, de manière consciente, puisque je l’étais, fiancée, malgré ma peur de cet engagement qui risquait de provoquer des remous au sein de mon entourage et du sien. D’ailleurs, les problèmes n’ont pas tardé à surgir dès que mon père eut appris la nouvelle. En même temps, il aurait été impossible de lui cacher quoique ce soit, et encore moins cette information. J’avais 18 ans et je venais d’accepter la demande en mariage de mon petit ami. Notre relation datait seulement de 2 ans, mais je le connaissais depuis toujours. Nous comptions l’annoncer à la famille entière lorsque mon père était sorti du cottage et s’était rué sur nous avec une expression furibonde sur le visage.
- Je t’interdis de l’épouser, sale cabot !, hurla mon père.
- Je ne te demande pas ton avis, buveur de sang, répliqua mon fiancé. Elle a déjà accepté pour ma plus grande joie.
- J’aurais du te tuer des années auparavant !
Je n’avais jamais vu mon père dans un état de colère pareil. Même lorsque j’ai failli mordre cet humain égaré dans les bois pendant que je chassais, à l’âge de 5 ans, il ne m’avait que gentiment réprimandé, donné quelques astuces pour supporter ce fumet alléchant, et s’était comme d’habitude senti coupable de ne pas m’avoir surveillé. Mais cette fois-ci, c’était différent. Mon père n’avait jamais apprécié Jake, même s’il lui était reconnaissant d’avoir sauvé ma mère plus d’une fois. Mes parents m’avaient raconté leur histoire fascinante de leur existence avant que ma mère ne soit transformée. Et cela s’était aggravé lorsqu’il a découvert que j’étais l’objet de l’imprégnation de Jake, et que je l’acceptais totalement depuis, étant amoureuse de lui depuis que j’ai ouvert les yeux sur lui, le jour de ma naissance, alors que j’étais dans les bras de ma tante Rose. Malheureusement, cette antipathie entre mon père et Jake était tout à fait réciproque. Je savais qu’avant ma naissance, Jake se croyait amoureux de sa meilleure amie, qu’est ma mère, et il n’avait jamais accepté que mon père l’épouse et la transforme. Jake me l’avait dit, j’avais en effet exigé et obtenu qu’il ne me mente jamais lorsque je l’interrogeais sur n’importe quel sujet. Même si tout cela était étrange, je ne lui en voulais pas cependant.
Nous nous tenions tous les trois à la lisière de la forêt, devant la maison de Carlisle et Esmé. Contrairement à mon papy Charlie, le père de ma mère, qui venait tout juste de prendre sa retraite après de longs et loyaux services en tant que shérif de la bonne communauté de Forks, je n’arrivais pas à les considérer comme mes grands-parents, ils semblaient beaucoup trop jeunes pour tenir ce rôle là, figés à jamais dans la force de l’âge.
Je sentis ma mère qui s’approcha de nous, attirée comme toujours par la voix veloutée de mon père et prit place à côté de lui. Et comme toujours, au contact de sa femme, mon père la regarda instinctivement et je vis tout l’amour du monde dans ses yeux, à la manière dont Jake me regardait à chaque fois.
- Edward, dit-elle en posant une main légère sur son épaule, même si ça me coûte de le dire, Renesmée est amoureuse de Jacob et c’est réciproque. En tant qu’Alpha, il saura la protéger contre les loups-garous des autres meutes et tous les autres dangers qui pourraient lui arriver.
- Bella a raison, renchérit Jacob. Nessie va devenir ma femme, peu importe ce que tu diras, tu ne pourras rien contre ça !
Mon père poussa un grognement terrifiant.
- Non, Edward, pour l’amour du ciel, il te provoque, ne rentre pas dans son jeu ! avertit ma mère.
Malgré les protestations de ma mère, mon père s’avança vers Jake.
- Tu ne l’emmèneras jamais loin de nous, martela mon père en prenant bien soin de détacher les mots.
Je pense que c’est ce qui chagrinait le plus mon père. Carlisle avait jugé que nous étions restés trop longtemps à Forks et qu’il fallait déménager en Alaska. Je sais que Jake m’aurait suivi jusqu’au bout du monde si je partais avec eux, mais son rôle d’Alpha l’obligeait à rester près de la réserve Quileute. Bien que la meute de Sam en avait la garde, Jake voulait également protéger ce qu’il considérait comme son foyer. Et puis, je voulais rester, le gibier était délicieux ici, je n’avais aucune envie de goûter aux pingouins !
- On parie ? se moqua Jake, me détournant de mes pensées.
Exceptées les situations les plus graves dans lesquelles son rôle d’Alpha était requis ou lorsque j’étais impliquée, Jake prenait plaisir à tourmenter mon père.
Brusquement, un rire tonitruant s’éleva dans les airs, et mon oncle Emmett fit son apparition. Même si les Cullen n’avaient aucun lien sanguin… enfin façon de parler, puisque nous partagions souvent le même repas, ils étaient ma vraie famille, et je rendais grâce au ciel d’en faire partie. A part lorsqu’ils m’interdisaient de boire le sang pourtant si appétissant des humains.
D’un air malicieux, Emmett lança :
- Et bien, vous n’avez qu’à faire une partie de bras de fer. Et le gagnant remporte Nessie, conclut-il dans un nouvel éclat de rire, sans tenir compte du regard noir des 2 hommes.
Même ma mère haussa les sourcils devant cette blague somme toute de mauvais goût. Mais il était de notoriété publique qu’Emmett prenait chaque instant de vie comme un moment de rigolade, et même si la situation ne s’y prêtait pas, cela eut l’avantage non négligeable d’atténuer la tension qui s’était installée.
- Et pourquoi pas ?, fanfaronna Jake. Mon amour, dit-il à mon intention, ne t’inquiète pas, je suis certain de gagner.
- Jake, reprochâmes en chœur ma mère et moi.
- Mais il le pense vraiment le clébard, siffla mon père. Malheureusement, je crains que nous ne puissions recourir à cette possibilité, je ne voudrais pas que sa puanteur contamine ma main, persifla-t-il.
- Tu as peur de moi, suceur de sang ? se moqua Jake.
Les yeux dorés de mon père luirent dangereusement, et bien que ma mère ait accouru près de lui à une vitesse fulgurante pour tenter de l’en empêcher, le grognement sourd se fit soudain plus violent lorsque mon père se planta devant Jake.
- Arrête tout de suite Edward, ne t’embête pas avec ça ! claironna soudain une voix légère et joyeuse.
En me retournant, je vis ma tante Alice venir à nous d’une manière sautillante et guillerette, accompagnée de Jasper. Je m’émerveillais à chaque fois sur la grâce d’Alice ainsi que son pouvoir de lire l’avenir. L’atmosphère fut immédiatement apaisée, grâce à mon oncle.
- Vous allez rester pendant 3 jours les yeux dans les yeux et ce ne sera pas amusant du tout ! Nessie voudra rester près de Jake, et je ne pourrai pas l’emmener aux essayages de sa robe de mariée ! Sans compter ceux de Jake pour son costume !
A ces mots, Jake se crispa et se tourna vers moi avec un air affolé, comme si j’étais responsable, pendant que mon père se détendait et ricanai. Je haussai les épaules en guise de réponse. Alice n’en faisait qu’à sa tête et si elle avait décidé d’organiser notre mariage, rien ne pourra l’en empêcher.
Ma mère en profita pour persuader mon père.
- Edward, Jake l’aime, il ne lui fera jamais de mal et ne nous l’enlèvera jamais.
- Je ne veux que son bonheur , renchérit Jake. Et je ferai tout ce qu’elle souhaite, tu le sais bien Edward, rien ne m’importe davantage qu’elle.
Mon père, l’air peiné, poussa un soupir profond, et se tourna vers moi.
- Tu l’aimes vraiment, n’est-ce pas?, me demanda-t-il.
- Oui, papa. Je ne peux pas vivre sans lui,. Il est tout pour moi.
- Je le sais aussi, même si je n’arrive pas à l’accepter. Mais je ne veux que ton bonheur, également et si ce chien…, enfin pardon si Jake, reprit-il après un regard agacé de ma part, est ce que tu souhaites, je m’y opposerai pas.
- C’est ce que je veux. Vraiment, lui assurai-je.
Après un dernier coup d’œil furibond à l’attention de Jake, mon père recula, soulageant du même coup tous ceux qui étaient présents.
***
Le mariage eut lieu deux semaines plus tard, car je voulais que ma famille puisse y assister avant qu’ils ne partent en Alaska. Toute ma famille était naturellement présente, ainsi que la meute de Jake, Sam et Emily. Mon amie Zafrina était également venue, à ma plus grande joie. Malgré quelques moments de gêne qui sont inévitables lorsque des vampires et des loups-garous se retrouvent en un même endroit, j’étais tellement euphorique que lorsque le temps des adieux arriva, une chape de plomb emprisonna soudain mon cœur.
Mon père me serra fort dans ses bras avant de se dégager.
- Tu peux toujours compter sur nous. J’arriverai dès que tu m’appelles, me promit mon père. Et toi, ajouta-t-il à l’intention de mon mari, je t’ai à l’œil, si tu ne la traites pas correctement, je t’étriperai, traité ou pas !
Je me tournai vers ma mère, qui semblait vouloir pleurer, même si je savais qu’elle ne pouvait plus le faire.
- Donne-nous de tes nouvelles régulièrement et reviens-nous vite, me chuchota-t-elle.
- Je te le promets maman, je t’aime, répondis-je.
- Je t’aime aussi ma chérie. Plus que ma propre vie…
Cette dernière phrase, qui était gravée dans le médaillon que je portais toujours autour du cou, me fit monter les larmes aux yeux. La séparation n’était pas définitive mais elle allait être difficile pour nous tous.
- Bien sur, ma chérie, rien n’est définitif, dit mon père en réponse à mes pensées.
- Ne t’inquiète pas Nessie, intervint Alice. Nous nous reverrons très bientôt, je le sais, conclut-elle en m’embrassant. §
- Madame Black, nous devons y aller, me dit gentiment mon mari.
Un sentiment de plénitude s’empara de moi lorsque Jake me prit la main et me regarda tendrement. Entourée à cet instant précis de tous ceux que j’aimais, je sus que je serai heureuse malgré la distance qui nous séparerait. Oui, en saluant de la main ma famille et mes amis, qui s’éloignaient dans la nuit, je n’aurai jamais voulu d’autre vie que celle-là, car elle était remplie d’amour et de bonheur, et ce de manière éternelle.
Francesca, Paris, June 2009
Vos messages
- j'adore^^ un vrai petit conte de Noël lol
- 5 ans que je lis, relis et re relis Twilight et 5 ans que j'ai découvert par hasard (ou pas ??) ton blog. Je me permets même de te tutoyer car j'ai l'impression de te connaitre à travers celui ci. Je te remercie pour tes conseils de lecture qui m'ont aidé à "essayer" de passer à autre chose (difficilement, je dois bien l'avouer). J'espère bien que tu n'arrêteras pas ce blog et je te félicite pour ce fanfiction que je trouve très réussi bien qu'un peu court.
Et grâce à celui ci, c'est la première fois que je prends le curseur pour t'écrire réellement et te dire tout le bien que je pense de ton blog !
Alors félicitations, et continues à nous tenir au courant ! Pour ma part, j'attends et j'espère une suite, un jour, de la saga Twilight ! Mais pour le moment, laisson Edward, Bella et les autres un peu en paix !
Encore bravo
Virginie