Ce qui nous lie, Samantha Bailly

Présentation de l’éditeur

Alice a un don. Les liens entre les individus lui apparaissent sous forme de fils lumineux. Un phénomène inexplicable qu’elle a appris à dissimuler... et à utiliser pour démasquer les hommes infidèles et venger les femmes trompées. Mais au fond, Alice aspire à retrouver une vie «normale», celle du bureau, des collègues et des relations simples. Son nouveau job dans un cabinet de recrutement semble lui offrir tout cela, et plus encore.

Parmi les personnalités variées qui cohabitent dans l’open space, elle rencontre Raphaël, chasseur de têtes et de cœurs, un homme inaccessible qui ne la laisse pas indifférente. Le seul dont Alice n’arrive pas à percevoir les liens.

Mon avis

Le roman est écrit par une jeune auteur francophone de 24 ans, et son écriture très travaillée, maniant les mots avec minutie, est au final très tournée sur elle-même. Encore une fois, il ne s’agit pas d’une romance, mais plutôt le parcours d’une jeune femme qui apprend à se découvrir et à s’accepter avec ses failles et ses capacités.

L’héroïne est un peu plus âgée et on la suit dans sa découverte du monde du travail, avec ses codes, sa vie en bureau et ses potins. Cela donne un air assez frais dans le roman. L’histoire alterne entre passé, présent et futur, de sorte qu’on déroule la vie assez emmêlée d’Alice uniquement petit à petit, en découvrant ses fêlures et ses doutes. Même si elle a été blessée par des hommes, cela ne l’empêche pas de continuer à foncer tête baissée dans le piège, elle n’apprend pas de ses erreurs.

L’aspect fantastique n’est finalement qu’un prétexte pour Alice qui l’utilise dans ses relations avec les autres. Le roman est narré de son point de vue uniquement, et cela donne un effet assez narcissique car Alice est vraiment tournée sur elle-même et ses petits problèmes. Elle ressent tout intensément, comme si ce qu’elle vivait était la catastrophe du siècle et qu’elle n’arrivera pas à surmonter cela, alors que le laps de temps est finalement très court et qu’il s’agit plutôt d’une envie d’auto apitoiement. Le ton est donc mélancolique et lourd, ce n’est pas très joyeux, à part le personnage de Sebastien, le seul qui ne se prend pas la tête et qui vit à fond sa vie, ce qui le rend au final très sympathique.

Je qualifierai cet ouvrage de roman à la française avec un style d’écriture particulier et raffiné, un centrage sur le personnage et l’écriture qui ne permet pas vraiment de compatir à l’héroïne qui n'est pas très sympathique, et de suivre le récit avec un certain détachement malheureusement.

Ce qui nous lie

Comments

[Cel-yn]

L histoire avait l air sympa mais vu ton enthousiasme je passe.