The Rover, David Michôd

Synopsis

Dix ans après l’effondrement de l’économie occidentale, les mines australiennes sont encore en activité, et cette industrie attire les hommes les plus désespérés et les plus dangereux. Là-bas, dans une société moribonde où survivre est un combat de chaque jour, plus aucune loi n’existe. Eric a tout laissé derrière lui. Ce n’est plus qu’un vagabond, un homme froid rempli de colère. Lorsqu’il se fait voler la seule chose qu’il possédait encore, sa voiture, par un gang, il se lance à leur poursuite. Son unique chance de les retrouver est Rey, un des membres de la bande, abandonné par les siens après avoir été blessé. Contraints et forcés, les deux hommes vont faire équipe pour un périple dont ils n’imaginent pas l’issue…

Mon avis

Je ne suis pas vraiment fan des films sélectionnés par le festival de Cannes que je trouve un peu pompeux, long ou rébarbatif, et généralement (à l’exception des films jusqu’aux années 90 ou de Drive), je les fuis. J’ai fait une exception pour The Rover car Robert Pattinson joue dedans, mais aussi parce que la bande annonce m’a plu.

Je n’ai pas vu les derniers films de Rob (Bel Ami, Cosmopolis) parce qu’ils ne m’e tentaient pas, de même que Maps to the stars que je trouve un peu trop bizarre pour moi. Dans The Rover, Robert Pattinson est donc pour moi une révélation et fait éclater tout son talent dont j’avais seulement vu un aperçu fans les films de la saga Twilight ou dans les bluettes romantiques Remember Me ou De l’eau pour les éléphants. Rob est complètement à contre-courant du rôle du beau gosse dans ce film, il est crade, a de mauvaises dents et un esprit simplet qui donne un personnage complexe, fascinant et dangereux car imprévisible dans ses actes. J’ai été bluffée par la performance de Rob, qui joue un personnage gauche qui paradoxalement m’a davantage convaincue que s’il jouait un Casanova.

Face à lui se dresse Guy Pearce qui campe un homme mystérieux et désespéré dont la mission est simple (récupérer sa voiture) mais les motivations profondes de ce road trip sont un peu floues. Il livre en tout cas une incroyable interprétation, sans avoir besoin de beaucoup parler, faisant véhiculer ses pensées et ses émotions seulement avec ses yeux et l’expression de son visage.

Heureusement que les deux hommes sont des bons acteurs, parce que The Rover est un vrai film cannois, avec un montage déroutant, des scènes figées longues, peu de dialogues, une musique entêtante et un film qui s’étire énormément au point de décourager certains spectateurs de la salle. J’avoue que je suis habituée aux blockbusters ou aux films plein d’action continue et de rebondissements, et l’inertie entre les scènes intéressantes ne me plait pas vraiment. On se sent étouffé par la chaleur du désert australien où se passe l'histoire, peuplé par les chinois et les militaires, formant un décor étrange, presque post-apocalyptique. La violence n’est pourtant pas mise de côté malgré le peu de rythme, et il y a des coups de feu et du sang qui gicle, donc attention aux âmes sensibles. Le dénouement m’a laissée perplexe face au message qu’aurait pu délivrer le film, mais je me dis que c’est comme l’art contemporain, peut-être que je ne peux pas comprendre car je ne suis pas touchée par l’œuvre…

Dans tous les cas, mention spéciale à Guy Pearce qui en a fait du chemin depuis Priscilla, folle du désert, et à Robert Pattinson qui en a fait du chemin depuis Twilight et qui semble bien parti pour avoir une carrière à la Leonardo di Caprio, et ce à tous les niveaux…. Mais j’espère que lui aura un Oscar un jour lol

Le film sort mercredi 5 juin, merci Ludovic!

Comments

[Cel-yn]

C est vraiment que pour Rob, que je regarde ce genre de film ^^

Tu devrais quand même regarder un jour Cosmopolis, le film est certe très très spécial, mais Rob y est brillant.