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Le monde de Francesca
22 mai 2020

La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur, Suzanne Collins

Ballade

Présentation de l’éditeur

Dévoré d'ambition
Poussé par la compétition
Il va découvrir que la soif de pouvoir a un prix

C'est le matin de la Moisson qui doit ouvrir la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, Coriolanus Snow, dix-huit ans, se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux. L'avenir de la maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus. Il devra faire preuve de charme, d'astuce et d'inventivité pour faire gagner sa candidate.
Mais le sort s’acharne. Honte suprême, on lui a confié le plus misérable des tributs : une fille du district Douze. Leurs destins sont désormais liés. Chaque décision peut les conduire à la réussite ou à l'échec, au triomphe ou à la ruine.
Dans l'arène, ce sera un combat à mort.
Pour assouvir son ambition, Coriolanus parviendra-t-il à réprimer l’affection grandissante qu’il ressent pour sa candidate, condamnée d’avance ?

Mon avis

L’annonce d’un prequel de Hunger Games a fait grand effet l’an dernier, surtout qu’une adaptation cinématographique est déjà en préparation avec le réalisateur et la productrice des 3 derniers films de la saga, ainsi que la scénariste (Suzanne Collins elle-même), permettant une continuité dans l’univers. Mais ne vous attendez-pas à voir Katniss, Peeta ou même leurs familles, l’histoire se passe en effet 64 ans avant le premier volet, aux prémices des 10èmes Hunger Games. Ceux-ci sont alors à leurs débuts, pas le grand show que ça deviendra, la guerre civile entre les Districts et le Capitole est encore présente dans les mémoires.

Coronialus Snow, jeune héritier désargenté, s’inquiète pour son avenir. Il est persuadé d’être promis à une brillante carrière et ne reculera devant rien pour y arriver. C’est intéressant d’avoir un méchant en narrateur. On connait Snow âgé en tant que Président de Panem sanguinaire et sans pitié, et on peut penser que des évènements tragiques avaient transformé son caractère. Mais non, même ado, c’est déjà un égoïste manipulateur dont chaque décision est le résultat d’une contrainte ou d’un moyen d’être à son avantage. Le paraitre est primordial pour lui, le nom de Snow est tout ce qu’il lui reste. « Snow lands on top » est la devise de la famille Snow, traduite par « La neige se pose toujours au sommet » ce qui a moins d’effet mais c’est le jeu de la traduction.

« He knew this would be easier if he wasn’t such an exceptional person. The best and the brightest humanity had to offer. »
« Il l’aurait pu l’accepter plus facilement s’il n’avait pas été quelqu’un d’aussi exceptionnel. Ce que l’humanité avait de mieux à offrir. »

Avec une mentalité comme ça, je n’ai éprouvé aucune sympathie pour lui, j’étais partagée entre mépris et l’envie de rire sur certaines réflexions hyper cyniques de sa part. Un hypocrite, lâche, dont même les bonnes actions sont motivées par les apparences extérieures. C’est aussi intriguant de voir les évènements de son point de vue du coup, parce qu’il y a des moments où on n’est pas d’accord avec sa vision et qu’on aimerait être du côté d’un autre personnage. Mais non, Suzanne Collins nous colle à Snow pour le meilleur et surtout pour le pire, et vu le mégalomane tendance psychopathe qu’on a, je m’attendais à encore pire. Car oui, le livre est rempli de violence, on n’oublie pas que des enfants sont envoyés pour s’entretuer, et que la lutte des classes est plus forte que jamais à coups de préjugés et de mauvais traitements. Snow vit aussi des situations extrêmes et doit se plier au système en place, mais au lieu de vouloir le combattre ou le rendre meilleur, il l’embrasse complètement et le pousse encore plus loin. On comprend l’influence de Snow dans la mythologie moderne des Hunger Games.

S’il y a de nouveaux protagonistes aux noms ridicules et sans rapport avec leurs caractères, certains ont des patronymes qui vont vous sembler familiers, de même que quelques références, mais rien qui n'a d'impact direct sur ce qu’on connait. En fait, j’ai l’impression qu’on peut lire ce roman même sans connaitre Hunger Games, car il traite de thèmes forts, les mêmes que dans la trilogie initiale, mais peut-être traités de façon encore plus sombre car il y a un recul plus important : les effets post traumatiques de la guerre, ses conséquences sur chacun en tant que vainqueur ou vaincu, et leur volonté d’avancer de leur côté dans des directions qui se révèlent différentes. Je n’étais pas fan du titre, mais il s’explique très bien dans le roman, cette dualité entre l’innocence et la cruauté.

Le personnage de Lucy Gray, la fille du District 12 dont Coriolanus Snow est le mentor, est ambigu et trop mystérieux à ma plus grande frustration. Nous n’avons jamais son point de vue, et ses actes font penser à un double jeu, mais il y a tellement de choses à creuser sur elle, j’espère qu’on aura un jour des réponses. Peut-être dans une suite ? Même si la fin me satisfait, il reste de nombreuses années et zones d’ombre avant d’arriver aux 74èmes Hunger Games…

J’ai l’impression d’avoir fait une dissertation sur le roman, comme aurait pu le faire Coriolanus lol. En tout cas j’ai apprécié cette intrigue qui m’a poussé à la réflexion, le fait de ne pas m’identifier ni m’attacher au personnage principal qui reste malgré tout intéressant à suivre et de vivre quand même l’histoire avec de l’émotion jusqu’au bout.

La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur

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Commentaires
E
Merci beaucoup pour ton avis qui me donne envie de le lire
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