Journal ambigu d'un cadre supérieur, Etienne Deslaumes
Présentation de l’éditeur
Chez Minerve Immobilier, on ne construit pas, on démolit. Les employés, de préférence. Pour s'en sortir, les compétences sont secondaires : ici on ment, on triche, on couche par intérêt et on calomnie par plaisir.
Ce qui importe, c'est de faire partie de la machine à broyer et d'être du bon côté de la barrière. Récit ou fiction ? Aucune importance ! Le monde tordu de l'entreprise vous ouvre ses portes. Bienvenue dans ce vaste jeu de société dont tout le monde semble avoir perdu les règles...
Mon avis
L’entreprise est un univers impitoyable et cela est confirmé par l’auteur de cette « fiction » qui dépeint férocement les relations professionnelles.
On retrouve les travers bien humains des gens, ambitieux mais paresseux, féroces mais lâches aussi, qui préféreront toujours couvrir leurs arrières et penser à ses propres intérêts au final que d’œuvre au bien collectif. La discrimination également est abordée, de même que les privilèges, injustices, rivalités et autre harcèlement moral de la hiérarchie mais également des collègues.
Bref, un vrai nid de vipères qui amuse au début tant on retrouve la justesse de certains traits, mais cela devient extrême au fur et à mesure et il n’y a aucune personne qui n’est épargnée, tout le monde est misérable et le fait payer aux autres, aggravant le cercle vicieux. Cela blase du même coup et affaiblit la remise en question et la dénonciation puisque même le narrateur est passif par rapport à la situation exécrable.
Le roman est néanmoins cyniquement réjouissant à lire, d’autant qu’il est court et rapide à lire, constitué de chapitres traitant de situations bien concrètes à chaque fois.