Jaz Parks s'en mord les doigts, Jennifer Rardin
Présentation de l'éditeur
Je m'appelle Jaz Parks. Mon patron, Vayl, est né en 1744 en Roumanie, où il est... mort. Entre les mains de son épouse, qui plus est. Une vampire. Mais c'est de l'histoire ancienne. Pour l'heure, Vayl travaille à la CIA, où il exerce son plus grand talent... celui d'assassin. Moi? Je l'aide. Evitez de me traiter d'assistante, ou je vous en colle une. Vayl et moi devons éliminer un chirurgien esthétique de Miami lié au terrorisme. Mais notre mission se complique lorsqu'on découvre qu'il est de mèche avec un salopard aux pouvoirs surnaturels capables de mettre l'Amérique à genoux...
Mon avis
Le label de Bragelonne, Milady, remet au goût du jour le mythe des vampires avec l’inauguration d’une nouvelle série mettant en scène une chasseuse de vampires très moderne, Jasmine Parks, surnommée Jaz. Chez cet éditeur, une tendance se forme d’ailleurs avec une augmentation de parutions dans ce genre de littérature paranormale et féminine qui permet au lectorat de s’identifier à l’héroïne grâce à une narration à la première personne et où se forme un univers très développé et complexe avec une multitude de personnages et de créatures fantastiques. Avec son premier roman, Jennifer Rardin se situe donc dans la droite lignée de Kim Harrison ou Laurell K Hamilton.
Jaz Parks est désignée pour devenir la co-équipière de Vayl, un vampire aussi puissant que mystérieux. Elle apprend rapidement que ce choix a été effectué par Vayl lui-même pour une raison connue de lui seul. Tous deux mènent des missions avec réussite lorsqu’ils tombent sur une affaire qui les dépasse et qui implique un attentat national et des enjeux politiques.
L’héroïne vaut à elle seule son pesant d’or dans ce roman. Impulsive, gaffeuse et sexy, c’est une vraie femme moderne qui vit avec son temps et qui représente l’image même de la femme libérée qui en impressionne plus d’un, à commencer par le genre masculin. La narration à la première personne de son point de vue permet de connaître ses moindres pensées, même si l’envers de la médaille est bien évidemment qu’on n’a aucun retour de la part des autres personnages, et en particulier de celui de Vayl. Celui-ci est un vrai vampire, avec les codes du genre, comme ne pas s’exposer à la lumière du soleil et le besoin de sang humain. La relation entre Jaz et Vayl n’en est qu’à ses prémices mais gageons qu’une évolution arrivera rapidement, un aperçu étant donné à la fin de l’ouvrage par une interview fictive avec l’héroïne du roman.
L’intrigue va à cent à l’heure, avec énormément d’action et de rythme et les affrontements s’enchainent sans temps mort de sorte que le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer. Ce dernier est tout de suite pris par l’ambiance qui règne, sombre et violente, dont tous les personnages, humains ou non, semblent parfaitement connaître les codes. L’univers de Jennifer Rardin est néanmoins assez proche de la réalité pour ne pas basculer complètement dans un monde trop surnaturel. L’humour y est très présent, avec beaucoup de métaphores et de comparaisons faites par Jaz qui font références souvent à la culture télévisuelle américaine, donnant un aspect détaché et ironique au récit.
C’est donc un premier roman réussi qui inaugure une bien belle série avec une héroïne aussi forte qu’attachante et un univers fantastique dans lequel on s’immerge facilement.