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Le monde de Francesca
30 décembre 2008

Mes films 2008

Comme je suis un peu paresseuse et que j'ai passé une aprèm éprouvante à éviter de me gaufrer sur des pavés glissants (saleté de pluie verglaçante!), je vous mets 3 critiques que j'ai faites pour Onirik de films que j'ai vus cette année et que j'ai trouvé très intéressants, dans l'ordre chronologique de sortie.

PHENOMENES

Phenomenes

Surgi de nulle part, le phénomène frappe sans discernement. Il n’y a aucun signe avant-coureur. En quelques minutes, des dizaines, des centaines de gens meurent dans des circonstances étranges, terrifiantes, totalement incompréhensibles. Qu’est-ce qui provoque ce bouleversement radical et soudain du comportement humain ? Est-ce une nouvelle forme d’attaque terroriste, une expérience qui a mal tourné, une arme toxique diabolique, un virus qui a échappé à tout contrôle ? Et comment cette menace se propage-t-elle ? Par l’air, par l’eau, ou autrement ?

Pour Elliot Moore, professeur de sciences dans un lycée de Philadelphie, ce qui compte est d’abord d’échapper à ce phénomène aussi mystérieux que mortel. Avec sa femme, Alma, ils fuient en compagnie d’un ami, professeur de mathématiques, et de sa fille de huit ans.

Très vite, il devient évident que personne n’est plus en sécurité nulle part. Il n’y a aucun moyen d’échapper à ce tueur invisible et implacable.

Pour avoir une mince chance de survivre, Elliot et les siens doivent à tout prix comprendre la véritable nature du phénomène, et découvrir ce qui a déchaîné cette force qui menace l’avenir même de l’espèce humaine...

A force d’entendre parler du message écologique de Night Shyamalan sans rien dévoiler, on en oublie presque que ce film est avant tout une histoire remplie d’évènements mystérieux qu’un homme va tenter de percer dans une quête éperdue et une fuite en avant. Si vous n’êtes pas amateurs des long-métrages de Mr Shyamalan, vous pouvez passer votre chemin tant on retrouve la patte de ce réalisateur qui fait tout son charme.

L’idée de départ est impressionnante, très originale et éblouissante : New York est frappé d’une étrange et terrifiante vague de suicides spontanés. Les premières images sont particulièrement frappantes et scotchent le spectateur dès le début. Les habitants de la côte Est tentent alors de s’échapper mais le phénomène s’étend et se rapproche de plus en plus près d’une vague de survivants bloqués au milieu de nulle part.

Impossible de révéler l’histoire dans sa globalité, sous peine d’éventer la clé de l’énigme, mais on pourrait se contenter de dire que l’explication est un peu mince et teintée de morale, comme dans chaque épilogue des films de Night Shyamalan. Cependant, en plus de cette trame fantastique, il s’agit également d’un couple en crise qui est forcé de survivre et d’affronter la vérité ensemble, à travers cette fuite. Mark Walhberg, qui interprète le personnage principal d’Elliott Moore, livre une bonne prestation de cet homme dépassé par les évènements, qui tente de sauver sa famille tout en s’interrogeant sur ce phénomène en bon scientifique qu’il est. Ce rôle dramatique s’agrémente de manière surprenante de certains passages carrément hilarants, révélant au passage un aspect comique pince-sans-rire de cet acteur que l’on n’a pas souvent l’occasion de voir à l’écran.

Au-delà de l’intrigue, c’est la réalisation qui attire le plus l’œil grâce au talent inimitable de Night Shyamalan. Quelques scènes rappellent d’ailleurs ses précédentes réalisations, Sixième Sens ou Signes. Plans fixes ou mouvements circulaires de la caméra, bande-son parfois inexistante, l’absence d’effets spectaculaires renforce le côté intimiste du récit, mettant en place une tension sous-jacente qui peut jaillir en passages quelquefois angoissants, sans qu’il n’y ait rien de véritablement très effrayant comparé aux films d’horreur. Mais la suggestion est parfois plus efficace que la démonstration et le réalisateur applique ce principe à la lettre.

Un bon film, pourtant très court et à la trame assez mince, mais qui peut s’appuyer sur une réalisation impeccable et une idée de départ excellente et qui ravira tous les fans de Night Shyamalan.

AU BOUT DE LA NUIT

Au_bout_de_la_nuit

Tom Ludlow est le meilleur détective de l’Ad Vice, unité spécialisée de la Police de Los Angeles. Son supérieur, le capitaine Wander, ferme les yeux sur ses procédés souvent "hors normes" et le protège lors de l’enquête interne menée par le capitaine Biggs.
Accusé à tort du meurtre d’un collègue, Ludlow doit lutter seul contre le système corrompu pour prouver son innocence.

Dans la masse des films américains de l’année, rares sont ceux qui émergent du lot quand on y réfléchit un peu et qu’on fait le point. Au bout de la nuit fait partie de ces privilégiés tant le long métrage époustoufle par sa virtuosité, son ambiance moite et pesante et sa manière de montrer une ville dans toute sa splendeur et sa noirceur que protègent des flics corrompus mais persuadés de faire le bien. Si on rajoute une réalisation magnifique et un casting rassemblant les meilleurs acteurs du moment, on obtient un excellent film qui ressemble fort bien à un immense coup de cœur pour ma part, comme a pu l’être La nuit vous appartient l’an dernier.

Après la mort de sa femme, Tom Ludlow est devenu alcoolique et ne travaille plus que de nuit pour l’Ad Vice de Los Angeles. Ces méthodes flirtant avec la loi sont brutales mais efficaces, et c’est tout ce que ses collègues et son patron lui demandent. Mais lorsqu’il part à la recherche du meurtrier d’un de ses anciens amis, il se rapproche de la vérité peu reluisante du milieu policier et est à son tour accusé et traqué lorsqu’il risque de mettre en péril tout un système basé sur la corruption et la mafia.

A l’origine, le film était censé se passé dans le Los Angeles post-émeutes de 1992, mais les producteurs ont décidé de situer l’histoire dans la Cité des Anges d’aujourd’hui tout en gardant les thématiques générales du scénario original, écrit par James Ellroy, déjà auteur des romans qui amèneront à L.A. Confidential et Le Dahlia Noir. Le producteur Erwin Stoff commente : « David Ayer, le réalisateur, et James Ellroy partagent le même amour de la ville dans toute sa beauté et sa laideur. David a la même fascination pour Los Angeles et la culture tribale de sa police qu’Ellroy. David est un pur produit de L.A., il a grandi dans ses rues et est capable de préserver l’incroyable complexité des personnages qu’Ellroy a crée tout en les plaçant dans le Los Angeles multiracial d’aujourd’hui. Ils ont deux sensibilités très proches, à des époques différentes. » Et en effet, le film rend un véritable hommage à cette ville qui est magnifiée et lumineuse dans cette nuit noire qui sert de décor à la majorité des scènes, alors que paradoxalement, ce sont les quartiers les plus sordides et misérables qui sont dévoilés. Cette violence exposée et cette tension sourde qui risque d’imploser imprègnent l’atmosphère déjà alourdie par l’intrigue et prend le spectateur à la gorge durant tout le film.

Le personnage de Tom Ludlow représente toute la complexité et les contradictions des idéaux contenus dans le titre original du film, Street Kings (Les rois de la nuit), titre qui aurait mérité d’être conservé dans la version française car il est vraiment révélateur de l’état d’esprit de ce film. Tom est donc le roi des rues du Los Angeles nocturne et un protecteur de la société. Il dispense une justice expéditive et sans compromis, à la limite de la légalité. Chaque nuit qui passe, Tom se perd davantage dans cette existence qu’il subit plus qu’il ne la contrôle et se remet en tout confiance à ses collègues qu’il considère comme ses frères d’armes et surtout à son chef, le capitaine Wander qu’il respecte, admire et considère comme un vrai père. Keanu Reeves est parfait dans ce rôle tourmenté et qui se réveille progressivement, découvrant l’horreur de ce qui se passait sous ses yeux sans qu’il en soit conscient. Cela fait du bien de revoir cet acteur en pleine forme après un grand passage à vide depuis Matrix !

Les personnages secondaires sont tout aussi intéressants, cachant chacun une part sombre et impitoyable d’eux-mêmes au monde extérieur. L’immense Forest Whitaker prouve une fois de plus qu’il s’agit d’un acteur remarquable, capable de jouer des rôles de haut vol, dont cette figure paternaliste qui peut se retourner contre vous ou dont vous voulez vous en débarrasser en faisant un acte de rébellion. Il est très surprenant et agréable de voir Hugh Laurie, le fameux Dr House, enfin sur grand écran et autrement qu’en blouse blanche, dans un personnage moins caricatural et plus sombre, même s’il ne peut s’empêcher de lancer quelques piques dignes du personnage qui a rendu cet acteur très populaire.

Le manichéisme est le grand absent de ce film à la fois violent mais très émouvant. Le scénario ne brille pas par sa grande complexité ou son machiavélisme, mais le tout forme un ensemble très compact, cohérent et homogène, avec de l’action, du rythme, et un final surprenant qui tranche avec les trames convenues hollywoodiens.

Bref, que du bonheur de visionner l’un des meilleurs polars de l’année, donc courez-y vite, vous ne serez pas déçus !

BLINDNESS

Blindness

Le pays est frappé par une épidémie de cécité qui se propage à une vitesse fulgurante.
Les premiers contaminés sont mis en quarantaine dans un hôpital désaffecté où ils sont rapidement livrés à eux-mêmes, privés de tout repère. Ils devront faire face au besoin primitif de chacun : la volonté de survivre à n’importe quel prix.
Seule une femme n’a pas été touchée par la "blancheur lumineuse". Elle va les guider pour échapper aux instincts les plus vils et leur faire reprendre espoir en la condition humaine.

Ce film adapté d’un roman portugais est une véritable claque que ce soit en matière de visuel ou de réflexion. Lorsqu’un équilibre est rompu, le désordre nait et la véritable nature des hommes apparait dans toute sa noirceur et sa bestialité.

Au Brésil, tout commence quand un homme perd subitement la vue alors qu’il est au volant de sa voiture, attendant que le feu passe au vert. Très vite, chacune des personnes qu’il rencontre : la bon samaritain qui accepte de le ramener, son épouse et son médecin sont frappés de cécité blanche. Alors que la contagion s’étend à une vitesse fulgurante, la panique gagne la ville. Les victimes de plus en plus nombreuses sont mises en quarantaine dans un hôpital désaffecté. Une femme, épargnée par l’épidémie mais décidée à rester auprès de son mari à l’hôpital, tente d’y organiser un semblant de vie quotidienne civilisée. Mais tous ne semblent pas accepter ce mode de vie.

Ce mal qui a débuté et frappé un homme au hasard s’étend par contagion à toute la population, jusqu’aux plus hautes sphères politiques. Ceux qui ont été mis en quarantaine sont forcés de cohabiter et sont totalement désorganisés. Lorsque le médecin et sa femme qui est la seule à voir tentent d’établir certaines règles, certains ne l’entendent pas de cette oreille et font régner la violence et l’autoritarisme. Avec ce film, le spectateur observe un cas d’étude où les humains, privés d’autorité morale ou policière, de lois et d’ordre public, reviennent à l’état animal dans lequel ne comptent que les besoins primitifs que sont la nourriture, le sexe et l’instinct de survie. Comme chez les animaux, le dominant impose donc sa propre loi par la force et abuse de sa position pour rabaisser les autres. Certaines sont d’une très grande violence, que ce soit physique ou psychologique bien qu’il n’y ait pas de détails crus visibles, la suggestion ayant un impact encore plus fort par des paroles, des bruits ou des instants furtifs.

Julianne Moore est lumineuse. Elle incarne une femme prête à tout pour son mari et, consciente de son ultime pouvoir sur les autres en étant la seule personne à voir, accomplit son devoir sans rechigner, à aider et soutenir les autres, puis peu à peu, devant la violence et la perte de la raison, oublie sa conscience morale pour défendre farouchement envers et contre tous les quelques personnes qu’elle considère maintenant comme sa famille, quelque soit le prix à payer et la souffrance à faire subir. Dans ce film, elle obtient un rôle très difficile dans lequel elle s’en sort haut la main et qui lui permet de faire ressortir son talent de comédienne que ce soit dans l’émotion ou dans l’inflexibilité. Soulignons également la prestation étonnante de Gael Garcia Bernal qui interprète un homme tyrannique qui impose sa volonté sur tout le camp par la force et la menace et qui tire une satisfaction extrême de dominer les autres.

Après toute cette intensité qui tient le spectateur en haleine jusqu’à voir l’insoutenable, l’épilogue laisse perplexe, avec une fin sans explications et très ouverte, trop peut-être pour ceux qui aiment comprendre le pourquoi du comment. Mais cela n’atténue pas l’impact et la charge émotionnelle que réussit à transmettre ce film à côté duquel il ne faut absolument pas passer !

Je n'ai évidemment pas oublié Twilight mais il ne sort techniquement qu'en janvier 2009. Et je voudrais citer également La nuit nous appartient de James Gray avec Joaquin Phoenix (Joaquin, tu nous manques déjà!) et Mark Walhberg qui est mon véritable coup de coeur, ainsi que Wall-E, The Dark Knight (pour Heath Ledger) et Mamma Mia qui m'ont également marquée.

Demain, le plus important pour moi : les livres!

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Commentaires
F
Blindness a fait un total flop en France, dommage! :(
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H
sérieux j'ai vu phénomènes au ciné<br /> il est flippant ce film<br /> mais si vous aimez les films qui font peur<br /> allez le voir<br /> moi celui que j'attends avec impatience c'est hsm3 en DVD trop trop bien<br /> sinon twilight forcément mais je l'ai déjà vu sur le net<br /> voilou
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E
Dans ces trois films, le seul que j'ai vu est Phénomène. Et j'ai un avis totalement opposé au tien xD. Je l'ai trouvé affligeant. Dialogue à pleurer, acteur mauvais (je suis étonnée pour Zooey Deschanel qui normalement est bonne...mais là c'était pathétique), suspens inexistant. Le pire...le micro qui descend dans le champs !!!! XD DEUX FOIS !! Une première, j'avais jamais vu ça.<br /> <br /> Bref, ce film représente une blague de mauvais goût pour moi.<br /> <br /> Par contre BLINDNESS, il me tente bien...
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A
je l'ai vu aussi à la fnac d'amiens hier !! je voulais l'acheter mais j'avais plus assez d'argent sur moi (vu que j'ai acheté le guide ! ^^) mais j'y retourne la semaine prochaine pour l'acheter, ça c'est sûr ! xD<br /> <br /> bisous à toutes !
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N
nah j'en ai vue aucun de chez aucun! lol<br /> peux pas commenter... Peur pas te dire mon avis non plus...<br /> je reviendrais plus tard peut etre que je les verrais! bisous
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