Au commencement il y avait Bob, Meg Rosoff
Présentation de l’éditeur
Et si Dieu n’était pas ce vieux sage barbu que tout le monde imagine ? Comment réagiriez-vous si vous découvriez que votre destin est entre les mains d’un adolescent prénommé Bob, aux mœurs légères, égocentrique et à qui le sort du monde importe peu ? La mère de Bob a gagné la Terre lors d’une partie de poker réunissant plusieurs dieux, mais ne voulant pas s’en occuper, elle l’a confiée à son fils qui créé le monde en à peine six jours par manque de motivation. Et puis il rencontre Lucy, une humaine, dont il tombe follement amoureux. Et quand l’amour vient frapper à la porte de Bob, on peut être sûr que les catastrophes sur terre vont s’enchaîner…
Mon avis
Dieu est un ado qui s’appelle Bob. Bob a l’autorité suprême et a d’énormes pouvoirs, mais Bob est aussi un adolescent comme les autres, et même pire que la moyenne. Bob est paresseux, capricieux, libidineux et égoïste au possible. C’est une personne détestable alors qu’il s’agit du protagoniste principal, et on a pitié des autres protagonistes qui gravitent autour de lui. Eck, l’animal de compagnie de Bob, est particulièrement attendrissant.
C’est assez culotté de la part de Meg Rosoff de mélanger religion et adolescence avec toutes ses dérives possibles. Peut-être que les plus fervents croyants seront choqués des provocations : la météo suit l’humeur de Bob, les prières envoyées ne sont pas écoutées et les vœux pas réalisés, le ciel est constitué de dieux joueurs de poker, roublards et portés sur la boisson, leur action ressemble à une mauvaise gestion d’une entreprise (la Terre) en perdition. Finalement, est-ce que Dieu est là pour ses ouailles ou n'en a-t-il rien à faire?
Le langage est franc et cru, surtout au début du roman. On parle de sexe sans tabou. L’utilisation du terme derechef m’a tout suite fait reconnaitre le traducteur de l’ouvrage (qui avait aussi traduit la saga Twilight entre autres ^^), cela m’amuse de voir ce mot si identifiable.
Ce roman va dérouter plus d’une personne. Je n’ai sûrement pas saisi l’entièreté du message (ou de la dénonciation) exprimé par l’auteur, mais le roman a le mérite d’être atypique et détonnant dans les romans young adult d’aujourd’hui.
Pour vous faire une impression, vous pouvez lire les premières pages ICI