Nos étoiles contraires, Josh Boone
Synopsis
Hazel Grace et Gus sont deux adolescents hors-normes, partageant un humour ravageur et le mépris des conventions. Leur relation est elle-même inhabituelle, étant donné qu’ils se sont rencontrés et sont tombés amoureux via un groupe de soutien pour les malades du cancer. Nos étoiles contraires, d’après le best-seller de John Green, nous entraîne dans une histoire d’amour folle, drôle et surtout pleine de vie.
Mon avis
Le roman de John Green a été un phénomène auprès des lecteurs dans le monde entier. J’ai aimé le roman mais il ne m’a pas non plus retourné la tête, et comme je n’aime pas les histoires à faire pleurer (surtout la fin), j’étais un peu réticente à aller voir le film. Mes doutes se sont néanmoins dissipés, et même si l’émotion était bien là, ce n’étaient pas les grandes eaux heureusement.
Le film suit fidèlement la trame du livre, on sent même que les acteurs ont déclamé mot à mot certains passages du roman. Il y a toutefois quelques détails mineurs que j’ai retenus de ma lecture et qui n’ont pas été exploités dans le film (comme le devenir de la petite amie d’Isaac, le meilleur ami de Gus, ou encore la toute fin), mais ça ne m’a pas gêné.
L’équilibre est réussi entre légèreté, romantisme, humour, gravité et tristesse, selon les épreuves que subissent les personnages. Certains moments avec Isaac sont très drôles, et on se surprend à rire, l’amusement étant parfois mêlé aux larmes. Je ne connaissais pas Nat Wolff, l’acteur qui l’interprète, mais il est excellent. Je dois avouer avoir été énormément touchée par les parents des deux adolescents : voir son enfant s’étioler de jour en jour sans aucune chance de survie et ne pouvoir rien y faire doit être intolérable et mon entière compassion leur est adressée.
L’évolution entre Hazel et Gus est très romantique, c’est ça que j’apprécie dans les romans YA, avec des personnages tendres et courageux, et un premier amour naissant avec lequel (presque) tous les espoirs sont permis et on peut littéralement aller au bout du monde. J’avais un peu peur de voir Shailene Woodley et Ansel Egort ensemble alors que je les avais vu quelques mois auparavant dans Divergente et si je n’étais pas trop convaincue à la base, je dois dire qu’ils m’ont complètement fait oublier Tris et Caleb après quelques minutes de film, et ils ont su me toucher, ils sont trop choux tous les deux ! Shailene Woodley a bien fait passer ces problèmes respiratoires tout le long du film, et on assiste à la même douleur qu’elle doit éprouver à chaque geste, et la scène dans le musée Anne Frank est déchirante. La caution cinématographique vient de William Dafoe qui joue un auteur particulièrement grincheux.
La dernière partie du film ne verse heureusement pas dans le pathos comme cela pourrait l’être vu la dureté du récit dans le roman. Une partie de la souffrance des personnages nous est épargnée, mais cela ne retire en rien à l’émotion que l’on ressent à travers les peurs, les espoirs et le choc face aux drames qui attendent Hazel et Gus. J’ai eu la gorge nouée mais je n’ai pas eu à sortir de mouchoir, ouf !
C’est une très belle et respectueuse adaptation du roman de John Green, et l’émotion est bien au rendez-vous. Le film m’a bien entendu rendu triste mais m’a bizarrement donné aussi de l’émotion positive face à l’amour intense d’Hazel et Gus, transcendés par l’urgence de vivre leur vie pleinement face à la menace imprévisible de la mort.
Le film sort le 20 août, merci Constance!