Cinquante nuances de Grey, Sam Taylor-Johnson
Résumé
Anastasia Steele, étudiante en littérature, a accepté la proposition de son amie journaliste de prendre sa place pour interviewer Christian Grey, un jeune et richissime chef d’entreprise de Seattle. Dès le premier regard, elle est à la fois séduite et intimidée. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l'oublier, jusqu'à ce qu'il débarque dans le magasin où elle travaille à mi-temps et lui propose un rendez-vous. Ana est follement attirée par cet homme. Lorsqu'ils entament une liaison passionnée, elle découvre son pouvoir érotique, ainsi que la part obscure qu’il tient à dissimuler...
Interdit aux moins de 12 ans
Mon avis
Après pratiquement 2 ans d’attentes, de retards et de doutes, le film adapté du premier roman de la trilogie phénomène d’EL James est enfin sur les écrans ! J’ai toujours dit que je n’étais pas folle des romans et j’étais plus que sceptique sur le film au départ, mais les images et les bandes annonces qui ont été montrées de plus en plus m’ont convaincue et ce fut finalement avec impatience et excitation que j’ai pu voir le film en avant-première hier.
J’ai beaucoup aimé le film, je l’ai trouvée très fidèle au livre à part des omissions qui sont soit profitables à la dynamique du récit (merci à la réalisatrice de s’être battue avec EL James sur quelques aspects !) soit un peu trop elliptiques (Ana ne fait rien de ses journées ? Elle est censée faire un stage lol), mais dans l’ensemble je n’ai relevé aucun horrible contre-sens, et j’ai même souri à plusieurs reprises en voyant sur les lèvres des acteurs les citations cultes du livre. Les échanges de mails sont également repris mais beaucoup moins que dans le roman (l'effet cinématographique est moindre vu qu'on doit lire à l'écran), mais sont également sympas.
J’ai été très impressionnée par le jeu de Dakota Johnson qui incarne une Anastasia fidèle au roman, naïve et spontanée, mais sans les éléments qui m’avaient énervée : l’absence totale de la déesse intérieure ou le mordillage de lèvres qui m’a fait littéralement et instinctivement grognée la première fois, mais que je ne voyais plus à un moment (ou j’étais sûrement focalisée sur autre chose ou quelqu’un d’autre haha). Dakota donne de sa personne pourle rôle, ça oui les Pilates c’est efficace ! Je suis un peu plus réservée sur le jeu de Jamie Dornan qui incarne un Christian très impassible à part quelques instants fugitifs pendant lesquels on voit entre guillemets son point de vue et la dernière scène où j’ai enfin cru à son plaisir et sa perversité. Mais je dirai que c’est également le personnage créé par EL James qui veut ça, donc je ne lui en tiendrai aps rigueur pour le moment, mais je l’attends au tournant dans le deuxième film qui racontera mon tome préféré !
Autre chose qui m’a agréablement surprise, c’est l’humour qui se retrouve tout le long du livre. Ana est très drôle mais Christian fait également des pointes d’humour avec son visage grave, le décalage m’a fait encore plus rire. Certaines scènes qui me semblaient un peu ridicules dans le livre ont été traitées de manière drôle ou romantique. La première partie m’a vraiment fait penser à un conte de fées qui m’a donné à certains moments des fourmillements d’excitation, les scènes clés étant magnifiquement portées par la BO du film. Les chansons sont en effet très bien mises en valeur dans le film, et très peu sont finalement mises en fond sonore durant un dialogue, la plupart sont là au contraire pour accompagner les scènes.
Une chose qui m’a fait écarquiller les yeux et que j’ai trouvée également très drôle, c’est la ressemblance troublante avec Twilight dans la première partie du film. Fifty Shades of Grey est une fanfiction de Twilight à la base, mais de voir à l’écran la même construction d’intrigue, le même, séquençage des scènes, la ressemblance de certains acteurs (José/Jacob, Mia/Alice), et limite les mêmes dialogues, c’est hyper troublant, surtout que je connais encore par cœur le premier film de la saga Twilight.
Dernier point mais non des moindres : les scènes de sexe. Et oui, je me suis laissée berner par les vidéos en ligne qui ne montraient rien et par l’interdiction aux moins de 12 ans de la commission française qui parlait de bluette. Et bien j’ai été finalement surprise par cette interdiction, j’aurai mis moins de 16 ans pour ma part. On ne voit rien de vulgaire, mais on voit quand même beaucoup de Jamie et surtout beaucoup de Dakota, même si la caméra faisait en sorte qu’on arrive limite avant le déballage des parties intimes, mais il y a aussi les scènes de BDSM, et là, je me suis dit que ce film n’était pas du tout adaptée aux adolescentes de 12-14 ans ! C’est perturbant et j’espère vraiment qu’elles n’iront pas le voir.
Je suis donc contente d’avoir vu le film, et je retournerai le voir avec plaisir pour frétiller et glousser avec mes copines !