Notes de production New Moon
La SND a mis en ligne les notes de production du film New Moon et on apprend plein de choses (à part qu'Edward soit "l'amant" de Bella, et qu'il y ait un "triangle amoureux" dans New Moon...) J'ai choisi quelques passages que j'ai trouvés intéressants;
Mais ce sont surtout les fans qui comptent pour la romancière (Stephenie Meyer). "Ce sont des personnages fictifs qui sont nés de mon imagination," souligne-t-elle. "Et les fans s'intéressent vraiment à eux. Que va-t-il se passer ? Que font-ils pour sortir le vendredi soir ? Dans quel institut Bella se fait-elle faire ses ongles ? Ils se soucient de tous ces petits détails. Quand les gens s'inquiètent autant pour vos personnages, cela vous va droit au cœur." (ce passage me fait rire parce que je ne me suis jamais interrogée dessus)
Au début du tournage, Weitz a eu une initiative inédite : il a distribué aux acteurs un document d'une vingtaine de pages, présentant sa conception du film et des personnages : "J'ai appelé ça un guide d'orientation," dit-il. "Ces informations étaient destinées à les familiariser avec les décors et le style du film, pour qu'il en sachent autant que possible en amont du tournage. Cela nous a permis d'improviser au jour le jour. Je ne cherche jamais à imposer mes décisions aux jeunes interprètes et à mes collaborateurs les plus créatifs, mais j'aime bien leur donner autant de matière que possible."
Pour la comédienne (Kristen Stewart), Bella n'incarne pas la demoiselle en détresse. "Elle est parfaitement maîtresse de la situation," poursuit-elle. "Elle s'est donnée à quelqu'un, en espérant recevoir la même chose de lui."
Bella a noué des relations très fortes – mais sans commune mesure – avec les deux hommes de sa vie. "Elle a besoin d'Edward," rapporte-t-elle. "Grâce à lui, elle trouve son équilibre, mais cela ne signifie pas qu'il est la personne qu'il lui faut. C'est un être complexe, froid et réservé. Mais s'il n'avait pas un caractère modéré, ils ne pourraient pas être ensemble."
"Jacob est aux antipodes," continue-t-elle. "C'est un garçon léger, drôle, chaleureux et il la rend heureuse. En fait, c'est son meilleur ami – et si on pouvait sortir avec son meilleur ami, ce serait merveilleux, mais ce n'est pas toujours la personne dont on tombe amoureux." (Kristen a tout compris! ^^)
Sur Internet, le débat entre les pro-Jacob et les pro-Edward a fait rage. "C'est un conflit qui intéresse les gens," signale la romancière (Stephenie Meyer). "Personnellement, je suis plutôt pro-Jacob. Si vous êtes du genre à croire que l'amitié peut se transformer en amour, vous êtes pro-Jacob. Mais si vous croyez au coup de foudre et au hasard, vous êtes pro-Edward." (confirmation de ce qu'on sait)
"Chris Weitz me fait penser à un être à mi-chemin entre le vampire et le loup-garou," dit-il (Michael Sheen). "Il a les traits fins d'un vampire, tout en étant poilu et bâti comme un loup-garou. Il avait donc l'air d'une créature mythologique qui se baladait sur le tournage." (lol)
Sheen a travaillé sa voix pour la rendre plus aigüe. Le réalisateur explique que cette décision résulte de leurs discussions sur le personnage.
Même le mot "Quileute" vient du terme "Kwoli" qui signifie "loup."
Le chef décorateur David Brisbin a travaillé en étroite collaboration avec Weitz pour définir la palette de couleurs du film. "Chris avait des idées très précises," souligne Brisbin. "Il voulait qu'on s'inspire de tableaux préraphaélites qui mettent en valeur des couleurs très vives dans des décors naturels."
"J'adore les grandes fresques comme Docteur Jivago et Barry Lyndon," rapporte Weitz. "Je me suis souvenu du genre de tableaux qui pouvaient correspondre à l'univers visuel du film. Pour moi, il s'agissait de peintures de genre et des préraphaélites. On sent que le peintre a cherché à raconter une histoire et à exprimer des sentiments, comme l'amour, le manque, le désir et la détresse. Ces toiles ont été peintes à l'époque de Tennyson. Elles ont été composées avec une palette de couleurs vives qui correspondaient bien à l'univers du deuxième livre de la saga, mais qui n'avaient plus rien à voir avec le style du premier film."
(exemple de peinture préraphaëlite que j'ai choisie par hasard pour illustrer)
"Au fond, il s'agit d'un film d'amour," remarque Brisbin. "Bien sûr, on y croise des vampires, mais c'est l'histoire d'amour qui compte. Pour moi, les décors doivent contribuer à raconter une histoire. Le plus important pour moi, c'est que l'environnement dans lequel jouent les acteurs corresponde à l'intrigue."
Brisbin a pu s'inspirer des descriptions que fait l'écrivain de Volterra et du bastion des Volturi. "S'il y a bien un exemple de fiction qui semble conçue pour guider le travail d'un chef décorateur, c'est bien celle de Stephenie Meyer," poursuit-il. "Elle a imaginé un monde où l'architecture joue un rôle dans la narration."
"Les Volturi se réunissent dans une pièce circulaire qui semble tourbillonner," ajoute-t-il. "Il y a une canalisation d'évacuation au milieu pour que le sang puisse s'écouler lorsqu'un drame se produit. Elle a imaginé un couloir interminable que nous avons réussi à recréer grâce à l'infographie."
"On voulait respecter la gamme de couleurs que David et Chris avaient choisies, mais celles-ci ont évolué entre le XVIIIème et le XXIème siècle," poursuit-elle (la chef costumière). "Les personnages se rencontrent de nos jours, mais on les voit aussi au XVIIIème siècle sous forme de flash-backs. Pour la période contemporaine, on a souhaité qu'ils portent des tenues très sombres, sachant qu'Aro est le personnage le plus sombre d'entre eux car il incarne la toute-puissance. Pour les années 1790, c'est tout le contraire : Aro porte des couleurs très claires qui attirent le regard, tandis que les autres personnages ressemblent à ses courtisans."
"Ce n'est pas de l'animation – ils ont l'air d'authentiques loups. On a commencé par entrer les paramètres physiques des acteurs dans l'ordinateur avant le tournage pour pouvoir les transformer en loups à mi-parcours du tournage."
"Nous avons conçu les loups intégralement sur ordinateur," signale McLeod. "Nous avons commencé par élaborer un squelette doté d'articulations que l'on peut animer. Là-dessus, nous avons intégré des muscles qui peuvent être bandés. Puis, nous avons ajouté la peau et la fourrure. Il fallait qu'ils ressemblent à des loups et qu'ils se comportent comme tels, sans tomber dans l'anthropomorphisme."
Pour que les acteurs trouvent leurs marques pendant le tournage, le réalisateur a fait appel à des doublures de loups de toutes sortes. "Certains étaient d'authentiques animaux empaillés," note McLeod. "D'autres étaient des silhouettes en carton grandeur nature qui nous ont fourni des repères précis pour les plans. Ensuite, nous avons élaboré un modèle pour les animateurs qui leur a permis de positionner les loups dans le plan. On a aussi utilisé des peaux et des fourrures pour que les loups infographiques s'insèrent parfaitement dans le décor."
"S'agissant de sa maison (de Bella), nous avons dû en reconstruire l'intérieur et l'extérieur et nous avons passé au crible les images et les décors du premier épisode."
Pour autant, l'équipe technique a dû adapter certains éléments de décors pour des raisons de narration. "Si vous êtes extrêmement attentif, vous noterez que dans la première maison il n'y a pas de porte-fenêtre," signale le chef-décorateur. "Mais dans le deuxième épisode, il y a une scène cruciale où Jacob bondit à travers la fenêtre. On a donc décidé d'adapter le décor pour les besoins de la narration."
La maison des Cullen présentait d'autres difficultés. "Dans le premier volet, on voit nettement l'extérieur de leur demeure," indique Brisbin. "On aperçoit la cage d'escalier, les pièces qui communiquent les unes avec les autres, la chambre d'Edward et la cuisine. Or, nous avons dû imaginer d'autres pièces de la maison qui devaient s'intégrer parfaitement à l'ensemble comme les pièces d'un puzzle."
Enfin, l'équipe du chef-décorateur a dû concevoir les deux maisons de la meute de loups. "La demeure de Jacob et celle d'Emily n'existaient pas dans Twilight – Chapitre 1," précise-t-il. "Nous nous sommes replongés dans le livre et nous avons longuement discuté pour savoir quelles libertés on pouvait prendre. Dans le roman, la maison de Jacob est rouge. Nous avons repéré un lieu génial, tout près de la forêt, qui sous-entendait que les loups rôdaient près des arbres."
Sauf que… la maison était verte.
"En menant des recherches, on a compris que, pour les fans, il était important que la maison de Jacob reste rouge," signale Brisbin. "Elle est rouge dans le livre, et il fallait qu'on respecte cette donnée de base. Du coup, on a fini par repeindre la maison en rouge."
(PS : Hey, c'est mon 2000ème article ^^)