Remember Me, Allan Coulter
Résumé
Tyler, un étudiant de bonne famille, est en rébellion contre sa ses parents, et plus particulièrement contre son père, un grand avocat au cœur assez dur. Il protège tout particulièrement sa petite sœur Caroline et voue un culte à son frère disparu, Michael.
Après une altercation avec un policier, il décide de se venger en séduisant Ally, la fille de celui-ci. Mais les sentiments prennent le dessus et les évènements s’accélèrent.
Mon avis
Remember Me est un drame romantique à la trame classique mais porté par des acteurs connus et excellents, Robert Pattinson en tête dans un rôle à contre-emploi de celui qu’il tient la saga Twilight.
Tyler est un personnage intéressant à jouer pour Robert Pattinson qui n’était connu jusqu’alors du grand public que par des rôles de garçon propre sur lui, que ce soit en tant que vampire ou de sorcier dans Harry Potter. Dans ce film, il a enfin l’occasion d’exprimer une gamme d’émotions plus intenses et plus complexes tels que la frustration, la colère, le doute. Et il s’en sort remarquablement bien, prenant une ampleur qui ne demande qu’à être confirmée dans ses prochains rôles.
A ses côtés, Emilie de Ravin et Lena Olin, plus habituées aux séries TV, font un peu plus pâle figure, mais les autres personnages secondaires sont formidables, comme Pierce Brosnan qui joue le rôle d’un père qui pense plus à son travail qu’à sa famille, sourd à leurs besoins, et assez détestable à certains moments. Mais la véritable révélation est Ruby Jerins qui interprète formidablement Caroline, une petite fille artiste dans l’âme, souvent rêveuse, et qui ne s’intègre pas dans sa classe. L’émotion dégagée par cette jeune actrice et les rapports entre Tyler et Caroline figurent parmi les poins forts de ce long-métrage tout en sensibilité.
Le film traite des conflits familiaux d’une famille éclatée et marquée par un drame, et comment chacun essaie de s’en sortir à sa manière. Chacun de ses membres semble souffrir de la mort de l’aîné mais le montre très différemment, que ce soit par la colère, le déni ou au contraire le souvenir perpétuel.
Le récit est construit de façon à mettre en valeur le jeu de Robert Pattinson, qui porte essentiellement le film sur ses épaules, en tant notamment que producteur exécutif. Le rythme est tranquille, avec une évolution qui n’est pas très originale, jusqu’à l’épilogue - très surprenant - qui vient à contre courant de tout ce qui s’est passé avant et qui laisse le spectateur bouche bée lorsque la compréhension arrive.
Ce film permettra aux partisans et aux détracteurs du jeune acteur qui monte de voir de nouvelles facettes de son talent.