Danse macabre, Laurell K Hamilton (tome 14)
Présentation de l'éditeur
Moi, Anita Blake, l’Exécutrice, je suis enceinte. Ce n’était pas voulu bien entendu. Et comme il y a six pères potentiels, j’ai du souci à me faire, surtout que Richard est l’un d’eux et qu’il ne prend pas ce genre de nouvelle à la légère.
Remarquez, moi non plus. Mais ce n’est vraiment, vraiment pas le moment, car je suis plongée jusqu’au cou dans les intrigues vampiriques : le plus grand rassemblement de Maîtres de la Ville va bientôt avoir lieu à Saint Louis et je me dois de tenir mon rang auprès de Jean-Claude. En effet, le temps est venu pour moi de choisir une nouvelle pomme de sang. Comment concilier tout ça avec l’annonce d’une grossesse et les drames que ça implique ?
Mon avis
Nous sommes déjà au tome 14 de la saga Anita Blake et les traductions sortent avec une vitesse étonnante! Soit, le tome précédent était tout petit, mais celui-là est le bon gros pavé habituel. Et pourtant, l'intrigue est mince comme du papier crépon.
Au départ, Anita Blake était une exécutrice de vampires et une releveuse de zombies. Elle collaborait avec la police, il y avait une intrigue, beaucoup de sang et du gore, c'était musclé ça cognait souvent. Depuis le tome 10, il n'y a plus que les histoires de fesse d'Anita au premier plan. Je mettais tout sur le compte de l'ardeur, c'est la principale raison pour laquelle la femme de 27 ans a un harem d'hommes, mais elle ajoute un engagement émotionnel envers tous ses amants, et la liste ne cesse de croitre. Les parties fines, ça va 5 minutes, les parties à 3, à 4, la zoophilie ou la tendance M/M (homo), pourquoi pas (quoique cela peut en rebuter certaines), mais lorsqu'il n'y a plus du tout d'histoire mais simplement un enchainement de mecs dans le lit (ou ailleurs) d'Anita, cela ne présente plus grand intérêt. Je me rends compte qu'on se rapproche de plus en plus de l'autre série de l'auteur, Merry Gentry, que j'ai arrêté en cours de route car inintéressante au possible, avec un livre qui s'étire en longueur alors que le temps chronologique n'avance pas. Ainsi, dans Danse macabre, les 560 pages doivent se passer en moins de 24h et seul le dernier ¼ change de scène... Et tout tourne autour d'Anita, de l'ardeur et de ses amants.
Si l'histoire est aux abonnés absents, concentrons nous donc sur les personnages. Anita est toujours aussi chieuse, à poser des questions jusqu'à l'obsession, même les plus basiques (malgré tout, elle reste étonnamment naïve sur certains sujets) et à s'énerver quand les choses se passent mal. Elle est toujours aussi prude, ne voulant plus d'amant supplémentaire, étant gênée de la bisexualité de Jean-Claude, mais l'ardeur balaie tout et dans le feu de l'action, prend tout ce qui lui passe par la main (littéralement). Jean-Claude est toujours aussi impassible, Micah toujours aussi peu charismatique (de mon point de vue, même s'il est plus sympathique maintenant qu'on le connait mieux grâce au tome 13), Richard toujours aussi chieur (ils se sont bien trouvés avec Anita...), et Nathaniel toujours aussi adorable. Ce léopard-garou soumis est devenu mon personnage préféré, il s'est révélé au tome 12 Rêves d'incube. Il est sincèrement et profondément amoureux d'Anita, l'accepte comme elle sans la faire chier (point très important quand il s'agit de notre héroïne) et s'affirme de plus en plus, devenant parfois même autoritaire, dominant et possessif. Quel changement par rapport au début! Leur relation (avec Micah) est touchante, Anita se sent en sécurité avec eux, ça veut dire quelque chose.
J'ai lu ce livre bien épais rapidement, sans ennui mais sans grand frisson non plus, et j'attends comme d'habitude que dans le prochain, on revienne à un mélange plus équilibré entre intrigue policière et vie privée d'Anita. Edward, quand reviens-tu?
Danse macabre sort vendredi, merci à Bragelonne et Livraddict pour cette lecture!