Chroniques Milady Romance novembre 2012
Présentation de l’éditeur
« La seule chose qui me hante alors que j’écris est le regard que je surpris de la part de Miss Elizabeth Bennet lorsque je fis remarquer qu’elle n’était pas assez belle pour me donner envie de danser. Si je ne savais pas que c’est impossible, je dirais qu’il était ironique. »
À travers la rédaction de son journal, Darcy nous dévoile le tréfonds de son âme. Déchiré entre les devoirs de l’honneur dus à son rang et ses sentiments naissants pour la charmante Elizabeth Bennet, il s’interdit de tomber amoureux.
Mon avis
Fan d’Orgueil et Préjugés et de Darcy, on a toutes rêvé de connaitre les pensées et les sentiments de ce héros charismatique mais si renfermé, à l’opposé de l’espiègle Lizzie. C’est chose faite grâce à Amanda Grange qui a réécrit les plus grandes œuvres de Jane Austen du point de vue du personnage masculin sous la forme d’un journal. On commence donc avec le plus célèbre d’entre eux.
On connait donc déjà l’histoire dans ses moindres détails, donc on suit le même récit, mais le journal de Darcy couvre une plus longue période, donc on a un aperçu inédit de la vie de Darcy. Cet homme est tel que je l’imaginais, présomptueux, avec beaucoup de préjugés et parfois imbuvable. Il est si sûr de son bon droit qu’on en reste bouche bée. Et pourtant, on découvre une autre facette, plus vulnérable et incertaine de lui, ainsi que l’évolution de ses sentiments pour Lizzie. C’est mignon et très tendre, le roman est comme je l’attendais, ni plus ni moins. A lire pour toute fan de Darcy, c'est un bon prolongement au roman de Jane Austen !
J’attends maintenant avec une très vive impatience le journal du colonel Brandon de Raison et Sentiments. :p
Présentation de l’éditeur
Douce nuit, chaude nuit.
Juliet Wentworth s’attendait à un mariage de convenance qui lui permettrait de sauver son domaine et sa famille… Elle ne pensait certainement pas trouver l’amour dans les bras de celui qu’on lui destinait.
Richard frissonne de désir devant celle qu’il a récemment épousée… avant de fuir à toutes jambes. Après tout, l’amour n’a jamais fait partie de leur marché. Mais alors que les fêtes de Noël le ramènent dans son manoir, Juliet va s’employer à le conquérir.
Mon avis
Une jolie romance historique de Noël qui fait chaud au cœur durant ces froides journées d’hiver !
Juliet est une veuve, mère de famille dont la pension est versée par son exécrable beau-frère. Richard est un homme d’affaires américain qui désire être accepté par la noblesse anglaise. Les deux personnages ont chacun un intérêt à ce mariage mais il n’est pas vraiment de convenance puisque l’attirance est présente entre eux dès leur rencontre.
Juliet accepte rapidement ses sentiments, mais Richard cache un traumatisme qui ne lui permet pas de s’attacher à sa femme et ses beaux-enfants. Néanmoins, le désir, la tendresse et les sentiments grandissent peu à peu.
Il est dommage que le roman s’étire en longueur à la fin et qu’une intrigue secondaire se développe de manière trop précipitée et superficielle, alors qu’elle aurait pu faire l’objet de son propre livre.
Néanmoins, le roman est doux et léger, il se lit très vite, sans vraiment d’obstacles difficiles pour le couple. Le roman permet de passer par différentes tradition de Noël locales et de se mettre dans l’ambiance chaleureuse et familiale des fêtes de fin d’année.
Présentation de l’éditeur
Et s’il suffisait de croire en ses rêves ?
Mona est sur le point de réaliser son vœu le plus cher : retaper une vieille demeure victorienne dans la petite ville côtière de Deep Haven, pour en faire une librairie-café. La jeune femme déchante en s’apercevant que les travaux sont bien plus importants que prévu. Heureusement, le séduisant Joe Michaels lui vient en aide. Alors que les catastrophes s’enchaînent, risquant de compromettre son projet, Mona découvre que cet homme à bien plus à offrir que ses talents de bricoleur. Joe n’est autre que son auteur préféré, un écrivain bien résolu à lui prouver que l’amour n’existe pas seulement dans les livres.
Mon avis
C’est une romance contemporaine très tendre, à la Catherine Anderson si j’ose dire (même si l’héroïne n’a pas d’handicap, il est ailleurs…) et donc les sentiments sont très purs et l’évolution de l’histoire d’amour entre les personnages très lente et douce, avec des drames familiaux qui empêchent les personnages de croire pleinement au bonheur et de nouer une relation amoureuse. La situation de départ est un peu confuse et je n'ai pas compris un élément fondateur de l'histoire, mais c'est mignon à lire.
Mais voilà, c’est également une fiction chrétienne, un genre qui est établi aux Etats-Unis où la religion est assumée plus librement qu’en France. Il y a pour le coup un décalage culturel je pense, mais c’est aussi bien d’expérimenter ce style ! Alors qu’une grande partie du roman n’a rien de particulier, une grande partie est bourrée au contraire de références à Dieu et à la Bible. Cela ne me gênerait pas s’il n’y avait que des citations, je peux les sauter sans que cela nuise à la compréhension de l’histoire. Mais ce qui est plus embêtant, c’est que les héros pensent dur comme fer que tout ce qui leur arrive, en bien ou en mal, est le fait de Dieu. Dieu est la cause de tous les évènements qu’ils vivent. Je ne suis pas quelqu’un de religieux bien que je respecte mais j’ai du mal avec ce concept parce que je suis partisane du libre-arbitre et des conséquences de nos propres choix. Bon, je n’ai pas envie de me lancer dans une réflexion théologique mais cette justification constante par le fait que ce soit Dieu qui ait voulu telle ou telle chose, et ne pas se remettre en cause personnellement à la place, ça me titille. Vers la fin du roman, ça devient même un peu plus extrême, de sorte que j’ai ouvert grand les yeux. Et puis bon, je suis rancunière, je ne tends pas souvent l’autre joue. ^^
Il est donc dommage qu’il y ait autant de références aussi explicites à la religion, parce qu’à part ça, j’ai bien aimé cette jolie et toute douce histoire d’amour. J’ai été contente d’avoir essayé !