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Le monde de Francesca
25 décembre 2013

Interview de Jamie McGuire (2ème partie)

Jamie2

La suite de l'interview!

Vous avez autopublié vos livres. Est-ce que c’est ce que vous comptiez faire dès le début ou avez-vous envoyé vos manuscrits à des éditeurs traditionnels ?

J’ai d’abord essayé d’être publiée de façon traditionnelle. J’ai envoyé quinze soumissions et reçu quatorze lettres type de refus, qui ne disaient pas grand-chose à part non. La quinzième venait d’un agent qui s’appelle Jennifer Jackson et qui m’a dit que le roman était trop long, qu’il fallait le couper, qu’elle aimait l’idée mais que je la rappelle plus tard quand il serait finalisé. Je l’ai coupé, mais quand je suis arrivée au moment où il aurait fallu le restructurer, je n’en avais pas envie. C’est alors que j’ai découvert l’autopublication, et je l’ai juste publié moi-même. Je n’avais pas envie d’attendre que quelqu’un me donne l’autorisation. Je voulais juste le faire, c’est ma personnalité qui veut ça.

Est-ce que vous lisez de la romance ?

Non, ma mère lisait beaucoup d’Harlequin. Twilight est le bouquin le plus romantique que j’aie lu. Je suis assez difficile avec la romance, si je ne suis pas captivée dès le début, je ne perds pas mon temps avec le livre. Parce que je n’en ai pas beaucoup, alors il faut qu’un roman soit bon si je prends le temps de le lire.

Diriez-vous que Beautiful Disaster est une romance ?

Je dirais que c’est une romance contemporaine. Ce n’est pas le genre de romance, vous voyez, avec Fabio en couverture.

C’était il y a longtemps, il n’y a plus Fabio en couverture.

Ça parle principalement d’une relation amoureuse, avec beaucoup d’angoisse et de drame, donc dans ce sens-là oui, c’est une romance. Mais c’est plus contemporain, plus moderne.

Et pourtant on a un happy end digne d’un conte de fées, avec un mariage, donc ça fait très romance.

Souvenez-vous que je ne l’ai pas écrit en pensant aux lecteurs. Lorsque je l’ai écrit, je croyais vraiment que personne n’allait jamais le lire. Alors je ne me suis pas demandé si c’était une fin trop heureuse, c’était plus logique de terminer comme ça, parce que c’est comme ça que je le voulais. Je n’ai pensé à personne d’autre, c’est pour ça qu’il est comme il est, je suppose.

Vous aimez les happy ends ?

Oui, j’adore. Et je n’aime pas dire jamais, mais je n’écrirai sans doute jamais un livre dont la fin ne soit pas heureuse, parce qu’il y a trop de fins malheureuses dans la réalité, alors pourquoi se perdre dans un monde qui n’est pas heureux ? Je n’en ai pas envie.

Il y a des artistes et des films dont vous parlez dans votre livre, est-ce que ce sont vos préférés ?

Quoi par exemple ?

Usher.

Qui n’aime pas Usher ? Oui j’aime Usher. Ce qui est amusant c’est que je n’ai jamais vu le film, comment s’appelle-t-il, Where’s Baby Jane, celui qu’ils regardent un soir à la télévision. Mais le titre m’est venu à l’esprit, alors je l’ai tapé. C’est un film des années 40 ou 50, qui fait peur. Ma mère dirigeait un magasin de location de films, j’ai toujours pensé qu’elle ne me laisserait jamais le voir, mais j’en avais envie.

Vous dites qu’il danse comme Usher, est-ce que vous connaissez la série des High School Musical ?

Oui, je l’ai regardée, j’ai deux filles et elles adorent Zac Efron. J’ai cru que ma fille allait me tuer, parce que le tout premier producteur qui m’a appelée, qui voulait proposer Beautiful Disaster à un studio de cinéma, m’a demandé qui je voyais comme acteur pour le rôle. J’ai répondu que je ne savais pas, il m’a demandé ce que je penserais de Zac Efron et j’ai dit : noooon ! Et m’a fille a failli me tuer : tu as détruit ma seule chance de le rencontrer !

Et est-ce que vous avez des acteurs en tête ?

Pas vraiment.

J’ai lu dans une interview que vous aimeriez Chris Hemsworth pour Travis.

J’ai dit ça parce que j’ai envie de le rencontrer. Je pense qu’en fait, pour être réaliste, il est probablement trop vieux pour jouer Travis. Il est plus probable que Travis soit un jeune acteur de télévision inconnu. J’imagine, je n’en sais rien. Mais je ne regarde pas la télévision, donc je ne sais pas qui serait le mieux pour le rôle. Ce que je sais, c’est qu’il faut que ce soit quelqu’un qui a beaucoup de talent en tant qu’acteur, parce qu’il doit faire passer le fait que Travis est très sensible, très romantique, et aussi un peu effrayant parfois. Donc il faudrait qu’il joue bien les deux opposés de la personnalité de Travis, ce qui est difficile.

Et l’adaptation cinéma, elle en est où ?

En ce moment ils écrivent le script, ils ont terminé le premier jet et sont au second ou troisième. Ils ont trouvé un producteur, Donald De Line qui a produit The Green Lantern avec Ryan Reynolds, et Julie Hart écrit le scénario, elle a remporté des prix, c’est une scénariste recherchée en ce moment à Hollywood. On ne sait jamais, beaucoup d’auteurs vendent leurs droits et leurs livres ne sont jamais adaptés. Rien n’est vraiment sûr, mais j’ai choisi les personnes qui avaient le plus de chance de faire aboutir le projet.

Est-ce que vous avez lu le scénario ?

Non, j’espérais le faire cette semaine, mais je crois que la dernière version n’est pas finie et je pense qu’ils vont me l’envoyer bientôt.

Est-ce que vous avez le droit de dire non, si vous n’aimez pas quelque chose dans le script ?

Je peux dire que je n’aime pas quelque chose, mais je ne peux pas les empêcher de faire ce qu’ils veulent. Je crois qu’il faut comprendre qu’ils ont acheté les droits parce que les lecteurs l’ont beaucoup aimé, et ça ne serait pas logique de mettre les lecteurs en colère ou de faire quelque chose que je n’aime pas, parce que je connais mes lecteurs. Ils ont vraiment besoin de mon soutien pour que j’incite les lecteurs à aller voir le film. Si je pense qu’il est super, je peux communiquer mon enthousiasme à mes lecteurs et les encourager à aller voir le film. Donc ça n’aurait pas tellement de sens pour eux de me décevoir, ou de décevoir mes lecteurs.

Comment trouvez-vous le temps d’écrire avec un mari, des enfants ? Vous étiez enceinte au moment où vous avez écrit Walking Disaster.

J’ai remis Walking Disaster à mon éditeur le matin, et accouché de mon fils le soir. J’écris la plupart du temps la nuit, quand tout le monde dort, j’écris jusqu’à quatre ou cinq heures du matin. Mon mari, qui reste à la maison avec les enfants pendant que je travaille, surveille le bébé le matin pour que je puisse dormir, puis il amène les filles à l’école. Et je prends toujours des vacances en été.

Comment avez-vous autant d’idée sans vous mélanger dans votre tête ?

Je ne sais pas. C’est comme ça que fonctionne mon cerveau. Et je suis contente qu’il fonctionne ainsi.

J’ai lu que votre fille voulait être écrivain.

Elle a déjà écrit neuf romans. Neuf. Bon, ils ont tous besoin d’être retravaillés. Mais le dernier qu’elle a écrit, ce sera notre projet d’été, nous allons travailler dessus ensemble.

Quel âge a-t-elle ?

Treize ans. Elle écrit tout le temps. Elle écrit plus que moi. Elle adore ça, et un de ces jours elle va m’exploser. Elle a déjà tellement de talent et elle aura bien plus de succès que moi. Je ne suis pas très objective, mais bon.

Est-ce que vous allez autopublier le livre ?

Je ne sais pas, mon agent a déjà proposé de la représenter et mon éditeur exprimé son intérêt, alors on verra.

Jamie McGuire est votre vrai nom ?

Non, c’est mon nom de jeune fille.

Savez-vous quand sortira Red Hill ?

En octobre (2013), je suis vraiment excitée à ce sujet. Il se déroule pendant une apocalypse zombie, mais ça ne parle pas de zombies, c’est l’histoire d’une mère qui est séparée de ses enfants et de toutes les relations et dynamiques qui naissent au cours d’un événement aussi fou, terrifiant et incroyable. Vous savez, de nos jours il y a beaucoup de familles comme ça, les parents sont divorcés et les enfants passent un week-end sur deux chez leur père, ma fille aînée passe un week-end sur deux chez mon ex-mari, et je me suis demandé ce qui arriverait si la fin du monde survenait et qu’elle était chez son père. Comment est-ce que je la rejoindrais ? Si les autoroutes était inutilisables et tout ça, comment je la rejoindrais ? Parce que la seule chose à laquelle on pense c’est à sauver ses enfants. C’est vraiment de ça que parle le livre, plus que de zombies, eux ils sont juste là pour le contexte.

Ce n’est pas une romance ?

Si, il y a une romance dedans. Mais je passe de Beautiful Disaster, dont le thème central est la relation amoureuse, à Red Hill, qui parle plutôt d’une mère, de son angoisse et sa douleur alors qu’elle cherche à rejoindre ses enfants et qu’elle n’y parvient pas. Il y a d’autres personnages, l’histoire est racontée selon trois points de vue, une mère qui cherche à rejoindre ses enfants, un père qui vient de se retrouver célibataire avec sa petite fille et une étudiante, Miranda, qui voyage avec sa sœur Ashley et leurs petits-amis. Ils se retrouvent tous au même endroit mais, avant ça, leurs destins sont déjà liées sans qu’ils le sachent, c’est juste incroyable.

Est-ce qu’il y aura un happy end ?

Lisez le livre. *rires*

Est-ce que vous préférez écrire du paranormal ou du contemporain ?

Je ne peux pas vraiment dire que j’ai une préférence. On m’a demandé ça l’autre jour et j’ai répondu que je préférais le paranormal. Mais après j’y ai repensé et je me suis rendu compte que ce n’était pas vrai à 100%. J’aime écrire ce que j’écris. C’est pour ça que j’écris des histoires de zombies et de la romance contemporaine ou du paranormal, la prochaine fois ce sera de la science fiction, j’écris un peu de tout. J’aime écrire, c’est tout.

Est-ce que vous avez été publiée dans d’autres pays que la France ou les USA ?

Beautiful Disaster est traduit en plus de trente langues. J’ai des fans partout dans le monde et j’en suis très heureuse.

Vous prévoyez de vous rendre dans tous ces pays ?

J’aime voyager, en général, donc ça me donne une bonne excuse pour le faire. Il y a des chances pour que j’aille en Australie l’an prochain, et j’aimerais aller au Brésil, j’ai beaucoup de fans aux Philippines, peut-être que j’irai l’an prochain aussi, mais ce n’est pas sûr. Je ne peux pas faire trop de grands voyages au cours de l’année, je vais doucement commencer à faire le tour.

Combien de temps restez-vous en France ?

Cinq jours.

Qu’est-ce que vous allez faire ?

Je ne sais pas. Nous allons aller en train à Versailles. Evidemment la Tour Eiffel, nous allons profiter de la vue et si vous avez des suggestions à me faire, je suis preneuse.

J’ai vu une photo de vous avec EL James à Londres, et vous êtes amie avec d’autres auteurs. Est-ce que vous vous aidez mutuellement pour écrire ?

Je ne connaissais aucun autre auteur quand j’ai commencé à écrire, je sais que d’autres ont des beta lecteurs, ce n’est pas mon cas. Je ne veux personne qui m’influence, je pense que ce que je fais fonctionne, alors je ne veux pas d’influence extérieure qui affecte mon processus et ma façon de faire. Ce n’est pas que les leurs soient mauvais, c’est juste que les miens fonctionnent très bien, alors je ne vois pas de raison de laisser quelqu’un ou de demander à quelqu’un de m’influencer.

J’ai laissé Abbi Glines lirre Beautiful Disaster mais c’est juste parce qu’elle en avait envie.

Quel genre de film aimez-vous ?

J’aime les films d’action, les films post apocalyptiques, j’aime « Je suis une légende », « I Robot », tous les films avec Will Smith. Tous les films avec Ryan Reynolds. J’adore Avengers, Thor, les grands films épiques comme Le Seigneur des anneaux, tout ce qui vous donne l’impression qu’à la sortie du cinéma on peut déplacer des montagnes, j’adore ce genre de films.

Quelle a été la première réaction de votre famille à votre succès ?

Ils me permettent de rester très humble. C’est difficile de les impressionner. J’ai appelé ma mère et je lui ai dit : Hé maman, je suis sur la liste des best sellers du New York Times. Et elle m’a répondu : ah c’est chouette. Mais dernièrement, ma mère en particulier pense que ce qui arrive est fou. Mon père est décédé en 2000 et mon grand-père a un peu pris sa place. Il est assez vieux jeu, il n’était pas très content que je fasse des études. Il m’a dit : pourquoi ? Tu as juste besoin de trouver un mari. Lui est assez impressionné par ce que je fais, de pouvoir trouver mes livres dans les magasins. Il est fier de moi. Mais ils me permettent de rester humble.

Si on vous avait dit quand vous écriviez Beautiful Disaster qu’un jour vous viendriez à Paris, qu’il y aurait un film tiré de votre livre, est-ce que vous y auriez cru ?

Absolument pas, c’est complètement fou.

Encore merci à Jamie et J'ai Lu!

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Commentaires
M
très bonne interview ! merci et joyeux noël à toi :)
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