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Le monde de Francesca
29 mars 2017

Interview de Marie Rutkoski

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Marie Rutkoski, l'auteur de The Curse qui vient de paraitre en France aux Editions Lumen, était de passage à Paris pour le Salon du Livre.

Francesca : Où avez-vous appris le français ? Est-ce que vous êtes déjà venu en France ?

Marie Rutkoski : J’ai appris le français à l’université, mais je le parle davantage grâce à mon mari qui est français et qui communique dans cette langue avec nos enfants. Nous séjournons en France chaque année.

Comment êtes-vous arrivé à utiliser un principe économique, la malédiction du vainqueur, comme point de départ d’un roman ?

En fait, je suis partie de l’industrie du livre. Je me rappelle que j’étais dans la salle de jeux au 1er étage avec une amie économiste et je discutais avec elle du système d’enchères pour l’achat des droits des manuscrits entre plusieurs maisons d’édition.

Je n’avais pas de projet de roman à ce moment-là mais j’ai aimé cette expression, c’est la première fois d’ailleurs que je pars du titre pour ensuite écrire un livre.

Comment avez-vous trouvé ces prénoms peu communs ?

J’ai un ami à Prague qui s’appelle Arin. Ses parents lui ont donné ce prénom car il est né un jour de pluie, et Arin est une anagramme de Rain.
J’ai aimé que ce prénom sonne de manière féminine, je trouve les contrastes intriguant, et celui entre un homme viril et un nom plus féminin c’est sexy.
De plus, la prononciation de ce prénom est mélodique, et la culture herrani est assez lyrique, donc c’est cohérent.
Enfin, la pluie est d’humeur changeante, et exprime différents niveaux de pressions, il peut y avoir des pluies fines, des averses, des orages, et cela correspond au personnage.

Pour Kestrel, j’ai réfléchi moins à un prénom qui correspondrait à un personnage, qu’à plutôt ce que les parents ont voulu donner comme prénom à leur enfant et ce que ça signifie de leurs goûts, leurs désirs et leurs espoirs.
Le mot Kestrel vient d’une espèce de faucon de chasse (Kestrel Falcon = Faucon crécerelle) et cela représente bien le père de l’héroïne qui est militaire et qui vit dans une société en guerre. Cela indique également la pression qu’il met sur sa fille pour le rôle qu’elle doit tenir selon lui.

Vous parlez d’une culture herrani lyrique. La musique est en effet un thème important du récit, notamment avec le piano de Kestrel. Est-ce que vous jouez du piano ou d’un autre instrument ?

J’ai joué du piano petite, mais j’ai abandonné à 12 ans.
Je me suis mise au violon il y a seulement 4 ans mais je ne pense pas être très bonne.Mon mari n’aime pas m’écouter car ce n’est pas très amusant de m’entendre faire des gammes de manière répétitive pendant toute une soirée, et nous avons un petit appartement à New York. Je continue néanmoins à jouer du violon.
J’aimerais en fait passer un message aux lecteurs : peu importe ce qu’on vous dit, on peut faire ce qu’on veut !

Kestrel est stratège mais se fait berner lorsque les sentiments entrent en ligne. De même le point faible d’Arin est Kestrel. Pensez-vous que l’amour est une faiblesse ?

Dans la vie, non, car l’amour signifie de créer des liens avec les autres, et plus on crée de liens, plus on est fort, et plus on rend la société forte.

Dans le livre effectivement, l’amour amène les personnages à ne pas toujours prendre les décisions les plus intelligentes au départ, mais au final, cela les emmène à ce qui est le mieux pour eux.

Kestrel et Arin sont des jeunes gens mais ils ont de très lourdes responsabilités. Ne pensez-vous pas que c’est plutôt aux adultes de mener la guerre ?

L’idéal serait que tout le monde travaille à rendre la société meilleure, y compris les jeunes. C’est important que ces derniers s’impliquent par passion.

Je me rappelle qu’avant les dernières élections américaines, Barack Obama avait dit qu’il était rassuré que les millenials (génération Y entre 15 et 30 ans) soient des personnes plus ouvertes et éduquées que jamais, et beaucoup plus politisées. Il espérait qu’un nombre croissant de personnes s’intéressent de plus en plus à la politique.

Quels sont vos auteurs préférés ?

En fantasy YA, j’aime beaucoup Kristin Cashore, Leigh Bardugo, Renee Ahdieh, Rainbow Rowell, Laini Taylor… Je me rends compte qu’il ne s’agit que de femmes ! (rires) En général, j’aime tous les romans qui représentent des personnages féminins forts.

Pouvez-vous nous présenter la suite de la saga qui paraitra prochainement chez Lumen ?

Dans le tome 2, nous allons découvrir la capitale de l’Empire, avec beaucoup d’intrigues et de machinations politiques, de ragots etc… Nous allons voir également d’autres pays au fur et à mesure qu’Arin cherchera de nouveaux alliés.

Dans le tome 3, les enjeux seront encore plus hauts, il y a une gradation dans la trilogie, ce sera de plus en plus intense.

La trilogie The Curse est terminée aux Etats-Unis. Quels sont vos futurs projets d’écriture ?

Je viens de signer avec mon éditeur américain pour un roman qui se passera dans le monde de The Curse, qui se passera chronologiquement après la trilogie, mais ne concernera pas Kestrel et Arin.

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J'avais encore des questions, mais j'ai débordé de mon horaire LOL, tant pis, en tout cas, un grand merci à Marie Rutkoski et à Emily et Cécile pour cette venue exceptionnelle!

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