Hunger Games : La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur, Francis Lawrence

Synopsis

Le jeune Coriolanus est le dernier espoir de sa lignée, la famille Snow autrefois riche et fière est aujourd'hui tombée en disgrâce dans un Capitole d'après-guerre. À l'approche des 10ème Hunger Games, il est assigné à contrecœur à être le mentor de Lucy Gray Baird, une tribut originaire du District 12, le plus pauvre et le plus méprisé de Panem. Le charme de Lucy Gray ayant captivé le public, Snow y voit l'opportunité de changer son destin, et va s'allier à elle pour faire pencher le sort en leur faveur. Luttant contre ses instincts, déchiré entre le bien et le mal, Snow se lance dans une course contre la montre pour survivre et découvrir s'il deviendra finalement un oiseau chanteur ou un serpent.

Mon avis

8 ans après le dernier film de la saga, nous revoici dans l’univers Hunger Games avec l’adaptation du roman prequel de Suzanne Collins sorti en mai 2020. On retrouve la même équipe qu’avant avec Nina Jacobson en tant que productrice et Francis Lawrence comme réalisateur. Il y a donc l’excitation de nous plonger dans ce monde à la fois nouveau et familier, surtout que pour ma part, j’avais beaucoup aimé le livre qui dépeint un Snow plus jeune déjà manipulateur, arrogant et égoïste (voir mon avis sur le roman ICI).

Le film est fidèle au roman dans l’évolution de l’intrigue, avec de nombreux clins d’œil aux précédents films, pas très subtils et parfois pas très cohérents mais ça permet d’avoir une liaison directe avec ce qu’on a vu précédemment. Le développement des personnages est plus manichéen dans le film qui ne s’attarde pas sur les nombreuses pensées intérieures de Snow qui prouvait que c’était déjà quelqu’un de détestable. On peut donc penser que l’adolescent a été transformé par les épreuves de la vie en l’homme qu’on a connu au premier abord, même si on voit dans plusieurs de ses actions qu’il ne pense qu’à ses intérêts, à tout prix. En tout cas, c’est intéressant de le voir se débarrasser peu à peu de sa conscience morale qui était déjà faible au départ. Le personnage de Lucy est aussi beaucoup plus franc, alors que j’avais quelques doutes sur ses objectifs et son comportement dans le roman. J’ai aussi apprécié de voir le personnage de Tigris, la cousine de Coriolanus, et la seule à avoir perçu le fond de ce dernier.

Le long-métrage dure 2h38 ce qui en fait le plus long de la série, mais je n’ai pas vu le temps passer excepté dans un passage plus lent. Il est bourré de scènes d’action et de tension, le rythme ne faiblit quasiment jamais et on se prend à choisir nos préférés et nos ennemis que ce soit dans les Hunger Games ou en coulisses. J’ai beaucoup aimé la prestation de Viola Davis qui interprète une savante folle et dangereuse, ainsi que Peter Dinklage en professeur désabusé. Les plus jeunes s’en sortent bien dans les rôles principaux. Lucy Gray est une artiste et Rachel Zegler qui l’incarne chante très bien, donc il y a pas mal de chansons le long du film.

J’étais impatiente et j’avais un peu de crainte en même temps de voir ce film, bien après la vague de toutes les adaptations de dystopie qui semblent être un peu old school, mais j’ai au final beaucoup aimé le film et son tourbillon plein d’énergie, d’action et de suspense. J’espère qu’il aura le succès qu’il mérite !

Hunger Games : La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur sort le 15 novembre au cinéma en France, merci à l'Agence Cartel pour la projection!