Les ailes d'Alexanne tome 1 : 4h44, Anne Robillard
Présentation de l'éditeur
Après la mort de ses parents, Alexanne Kalinovsky, quinze ans, est confiée à sa tante Tatiana dont elle ignorait jusqu’alors l’existence. Rapidement, l’adolescente constate que cette vieille dame n’est pas une personne ordinaire... Elle vit seule dans un immense manoir aux multiples chambres parfumées à l’encens, garnies de chandelles et d’anges.
Découvrant peu à peu l’histoire de ses origines et ses dons particuliers, Alexanne lève le voile sur l’héritage étrange dont sa famille l’avait tenue éloignée. Mais des événements inattendus viendront compromettre sa quête spirituelle. Car les bonnes fées ne sont pas toujours celles qu’on croit...
Mon avis
C'est le tout premier roman d'Anne Robillard que je lis. Et oui, malgré son succès grandissant avec sa saga Les chevaliers d'émeraude ou ANGE, je n'avais jamais lu d'œuvres de cet auteur. Je ne sais pas si les autres romans sont de la même veine, mais Les ailes d'Alexanne est clairement destiné à un public assez jeune mais il aborde également des notions de religion assez troublantes, qui m'ont déconcertée, un sentiment que j'avais aussi eu en lisant la saga des anges d'Anne Rice (je compare uniquement par rapport au thème abordé, pas à l'écriture bien évidemment).
A la mort de ses parents, Alexanne part habiter chez sa tante Tatiana. Elle entre alors dans un monde féérique et apprend l'histoire de ses origines et sa vraie nature. Alexanne et sa tante Tatiana ont une identité et des pouvoirs fantastiques et s'en servent pour aider les autres. Elles sont proches de la nature. Alexanne tombe amoureuse de Matthieu, un garçon du village. Mais l'irruption de son oncle Alexei, mystérieux et tourmenté, la met en danger, d'autant plus qu'elle a juré de le sauver de lui-même.
Alexanne est un personnage qui m'a déconcertée. Elle a 15 ans mais peut tout aussi bien avoir 10 ans d'âge mental. Elle perd ses parents, pleure quelques fois en regardant des photos, mais s'inquiète davantage de savoir qu'elle va se retrouvée coincée dans un coin paumé avec sa tante qu'elle ne connait pas. A l'image de cette jeune héroïne, l'histoire est clairement destinée à un public jeune qui aime contes de fées. Tout le long du livre, Alexanne a des réactions de petite fille, elle est avide de curiosité et presse de questions son entourage, elle rencontre Coquelicot qui ressemble étrangement à la fée Clochette, elle a un cahier magique avec lequel elle peut communiquer avec les anges...
Tatiana a un discours troublant sur la religion, Dieu, le suicide, le libre arbitre, le bien et le mal, qui m'ont un peu gênée car vraiment très présent et insistant, sans vraiment de remise en question. Je ne vois pas trop ce que ça fait dans un roman jeunesse qui aurait pu se contenter de rester léger dans l'univers surnaturel de l'histoire. Certaines tournures de phrases ou mots employés rappellent que l'auteur est québécoise, sans que cela gêne vraiment.
Il y a une histoire d'amour, mais là encore c'est assez superficiel, Matthieu est la garçon type de 16 ans, romantique, qui joue de la guitare, aime les poèmes et sait déjà qu'Alexanne est l'amour de sa vie. Au contraire, Alexei, est un personnage énigmatique, vraiment ténébreux et complexe. Le deuxième tome, Mikal, qui se focalise sur lui, devrait être plus sombre.