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Le monde de Francesca
26 janvier 2023

Chroniques Express #20

Chroniques express

3 genres assez différents les uns des autres pour une fois.

Zachary Ying

Zachary Ying has never had much chance to learn about his Chinese heritage. So when he’s chosen to host the spirit of the First Emperor of China for a vital mission, he is woefully unprepared. As a result, the emperor botches his attempt to possess Zack’s body and binds to his AR gaming headset instead. With the legendary tyrant yapping in his headset, Zack must journey across China to steal magical artifacts and defeat figures from history and myth. Using his newfound water dragon powers, can Zack complete the mission in time to save the mortal world?

Je ne lis pas vraiment de middle grade (jeunesse 9-12 ans) mais j'avais adoré Iron Widow de Xiran Jay Zhao qui était en dédicace à Paris donc je l'ai acheté et fait signer. Je l'ai lu après coup car j'essaie de ne pas avoir de PAL trop grande, et j'ai bien aimé le contexte historique des empereurs chinois qui entre en collision avec le monde moderne des adolescents d'aujourd'hui. Cela créé un décalage amusant, surtout qu'il y a beaucoup de références pop culture. Xiran a assumé sa passion pour Yu Gi Oh et a voulu retransmettre cela dans son livre. On peut dire qu'elle s'est fait bien plaisir avec son lot d'aventures et de remise en cause des légendes chinoises. Zachary est un héros bien de son âge, courageux mais pas bien dans sa peau et ignorant de beaucoup de choses. Il est touchant avec sa relation avec sa mère et représente la diversité : musulman et attiré par les garçons. Lors de la dédicace, Xiran a dit qu'elle avait trouvé ce roman meilleur qu'Iron Widow. Je ne suis pas d'accord car j'ai trouvé une résonance plus importante avec le féminisme de Zetian, mais ce roman devrait trouver son public dans la bonne cible.

Zachary Ying and the Dragon Imperor, Xiran Jay Zhao

Assoiffes

Seule mortelle dans une académie fréquentée par des créatures surnaturelles, comment Grace survivra-t-elle ?
Mon monde a basculé le jour où j'ai atterri au lycée Katmere. Me voilà, simple mortelle, au milieu de vampires, de loups-garous, et autres êtres surnaturels. Une seule chose semble unir ces créatures de la nuit : elles me détestent. Au point d'espérer ma mort ?
Que faire, alors, de Jaxon, l'énigmatique vampire dont je ne peux me détacher ? Avec ses souffrances ancestrales, ce séduisant immortel m'attire plus que de raison. Pourtant, me rapprocher de lui pourrait bien mettre tout le monde en danger...
Et si quelqu'un voulait m'utiliser comme appât ?

J'avais acheté le roman car je m'étais inscrite au brunch avec l'autrice à Paris. Je l'avais commencé avant la rencontre mais je l'avais laissé tomber car je trouvais l'histoire tellement creuse! L'autrice était sympa et le brunch très bon, et j'ai discuté avec quelques personnes, donc l'évènement était réussi, mais j'ai quand même voulu terminer ma lecture. J’ai toujours dit que Twilight était sorti à la bonne époque pour une génération de lecteurs. Assoiffés est peut-être la même chose pour cette génération aujourd’hui. Si je n’avais pas lu Twilight et avait moins de lectures dans mon historique, j’aurais peut-être été fan. Mais là non, c’est une redite du roman de Stephenie Meyer, et Grace n’a aucun sens de préservation de soi, aucun sens commun, ça frise le ridicule dans la dernière partie.
Et en plus j’ai cru comprendre que l’histoire prend une toute autre direction par la suite, donc je m'arrête là.

Assoiffés, Tracy Wolff

Le suppleant

C’est l’une des images les plus marquantes du XXe siècle : deux jeunes garçons, deux princes, marchant derrière le cercueil de leur mère sous les regards éplorés – et horrifiés – du monde entier. Alors que Diana, princesse de Galles, rejoignait sa dernière demeure, des milliards de personnes se demandaient à quoi pouvaient bien penser les princes à cet instant, ce qu’ils ressentaient – et quelle tournure allait prendre leur vie désormais.
Pour Harry, voici enfin venu le moment de raconter son histoire.
Avant de perdre sa mère, le prince Harry, douze ans, était un enfant insouciant, un Suppléant rieur au côté d’un Héritier plus réservé. Le deuil a tout changé : difficultés à l’école, difficultés à gérer sa colère, à supporter la solitude – et, parce qu’il tenait la presse pour responsable de la mort de sa mère, difficultés à accepter que sa vie se déroule sous les feux des projecteurs.
À vingt et un ans, il rejoint l’armée britannique. La discipline lui donne un cadre, et deux déploiements en opération extérieure font de lui un héros dans son pays. Bientôt pourtant, il se sent plus perdu que jamais, victime de stress post-traumatique et d’attaques de panique qui le paralysent. Par-dessus tout, il attend toujours le grand amour.
Puis il rencontre Meghan. Le monde s’est passionné pour leur histoire d’amour digne d’Hollywood ; il s’est réjoui lors de leur mariage de conte de fées. Mais dès le début, Harry et Meghan sont harcelés par la presse, contraints de faire face, vague après vague, aux abus, au racisme et aux mensonges. Témoin des souffrances de sa femme, conscient du danger pour leur sécurité et leur santé mentale, Harry n’a pas trouvé meilleur moyen d’empêcher l’histoire de se répéter qu’en fuyant son pays natal. À travers les siècles, rares sont ceux qui ont osé quitter la famille royale. La dernière à avoir essayé, à vrai dire, fut sa mère…
Pour la première fois, le prince Harry raconte sa propre histoire.

J'adore la famille royale et je voulais lire les ragots qu'on nous promettait. Cette autobiographie varie en terme de qualité d'infos croustillantes et est écrite très simplement. J'ai préféré les parties de sa jeunesse et de son histoire avec Meghan, moins celle de son parcours militaire.
Harry tape un peu sur son père, beaucoup sur William/Kate et totalement sur Camilla, n'a aucune confiance en lui, se déprécie énormément, est complètement perdu. J'ai eu un peu de mal à compatir à son spleen alors qu'il ne fait rien de ses journées à part aller avec ses potes dans des coins paradisiaques et fumer des joints. Je suis même surprise qu'il n'ait pas encore dérivé plus loin vu son état psychologique. A la limite, ce livre réhabilite sa femme mais aggrave sa situation à lui car c'est un vrai incapable, éduqué à ne rien savoir faire durant toute sa vie, à ne pas reconnaître ses torts et ne jamais se remettre en cause, c'est triste et ça fait pitié.
En conclusion, n'oublions pas que toute histoire inclut les points de vue de chaque protagoniste, qu'on n'a que celui de Harry ici et qu'on n'aura jamais ceux de la famille royale. Comment peuvent-ils se réconcilier après ça?

Le suppléant, Prince Harry

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