Chroniques Express #59
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Le Cercle lui avait tout pris. Et un jour il le regretterait.
Willow est née dans le seul but d’accomplir son destin et la mission confiée par son père. Sous les terres de Crystal Hollow sont enfouis les ossements de son ancêtre assassinée par le Cercle, l’organisation de sorcières et de sorciers qu’elle a toujours appris à haïr. Ce n’est qu’en récupérant ces reliques qu’elle accédera à toute la puissance de son pouvoir et sera en mesure de frapper le Cercle en plein cœur. Ses objectifs sont simples : 1. Séduire Gray, le directeur de l’université de Hollow’s Grave ; 2. Découvrir tout ce qu’il sait ; 3. Trouver les ossements ; 4. Venger sa lignée. Mais comment Willow pourrait-elle parvenir à ses fins alors que le regard bleu acier de Gray la fait osciller entre une féroce envie de lui arracher la tête et une attirance malsaine qui consume son cœur ? Il a le don de la détourner de ses priorités, tout en étant peut-être le pire danger de tous. Mais Willow est née pour détruire le Cercle, et elle ne mourra pas tant qu’ils ne seront pas tous anéantis.
J’ai bien aimé cette romance paranormale new adult dans laquelle l’héroïne cache une fragilité sous ses airs bravache et prétentieux, et le héros joue un double jeu qu’on ne devine pas malgré l’alternance des points de vue. Le langage est très explicite et la relation est assez rapide et spicy sur un cours laps de temps.
J’ai tiqué sur quelques points de contexte de l’histoire. Mais globalement, l’histoire familiale de Willow est compliquée et touchante à suivre et l’univers rempli de sorciers et démons est intéressant à découvrir. Je lirai la suite et fin de la duologie.
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Aro a toujours dû se battre seule pour pouvoir vivre, manger, respirer.
Quand elle se retrouve sur une scène de crime en même temps que Hawke Trent, ce fils de riches arrogant, dont la rumeur dit qu’il est puceau, elle n’a cependant pas d’autre choix que de lui faire confiance.
Pour échapper à la police, ils se cachent tous les deux à Carnival Tower, un lieu secret où ils vont devoir cohabiter le temps que les choses se tassent.
Mais Aro reste cette délinquante déraisonnable et excessive qui n’a peur de rien, encore moins de blesser les autres. Pourtant la voilà bien démunie face à ces nuits qu’elle passe, seule, avec Hawke. Et si lui commence à percevoir ce qu’elle cache sous son masque, il en va de même pour elle. Hawke est bien moins parfait qu’il ne le laisse paraître, bien plus intéressant, et quel gâchis que ce corps n’ait jamais été touché par aucune femme...
Peut-être que la légende auréolant Carnival Tower dit vrai. Ce lieu transforme les gens. Et si c’était en son sein que se trouvait le plus grand des dangers ?
J'aime bien les histoires de Penelope Douglas qui sont toujours très intenses et dramatiques, faisant oublier que ses personnages sont souvent des jeunes adultes de 18-20 ans qui s'amusent à faire des gueguerres qui n'intéressent qu'eux. Le roman retombe dans ce travers vers la fin ce qui est dommage.
Et pourtant, j'ai bien accroché à la majorité du récit, avec deux personnages très opposés, une ambiance sombre, et surtout un héros original qui finalement se révèle lorsqu'il rencontre la personne qui lui convient. On comprend qu'il y a d'autres histoires liées à celle-ci, notamment celles des parents qui ont un historique lourd.
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C'est une histoire magistrale racontée par la mauvaise personne.
June Hayward et Athena Liu ont étudié ensemble à Yale, ont déménagé à Washington après avoir obtenu leur diplôme et sont toutes les deux écrivaines, mais les similitudes s'arrêtent là. Athena est une étoile montante de la littérature, et June n'est personne. Après tout, qui s'intéresse de nos jours aux histoires d'une fille blanche aussi banale qu'elle ?
Lorsqu'elle assiste à la mort d'Athena dans un accident invraisemblable, June agit donc sans réfléchir et vole le manuscrit que son amie et rivale vient de terminer – un roman sur les contributions méconnues du corps des travailleurs chinois pendant la Première Guerre mondiale. Et si June corrigeait le récit et l'envoyait à son agent comme s'il s'agissait de son propre travail ? Et si elle adoptait le nom de Juniper Song et jouait sur l'ambiguïté de son origine ethnique ? Quelle qu'en soit l'autrice, ce morceau d'histoire ne mérite-t-il pas d'être raconté ?
Mais June ne peut échapper à l'ombre d'Athena, et des révélations menacent de faire s'écrouler son succès volé. Jusqu'où sera-t-elle prête à aller pour protéger son secret ?
Bienvenue dans le délire d’une anti-héroïne, autrice médiocre, jalouse et tellement enfermée dans ses mensonges et son délire qu’elle ferait presque pitié si elle n’était pas aussi antipathique. C’est un tour de force d’apprécier cette histoire, alors que on n’apprécie aucun des personnages présents.
Le fait de n’avoir que le point de vue de June est aussi fascinant que frustrant et j’alternais entre gloussement envie de jeter le livre en lisant ce qui se déroulait. Le fait qu’Athena soit décédée et que sa voix est complètement absente et incapable de se justifier est le parfait symbole.
L’autrice dénonce le racisme ordinaire à travers ce qu’elle a vécu et avec un sarcasme mordant, j’ai saisi toutes ses accusations. Elle a sorti le bazooka, on sent qu’elle en avait gros sur la patate, tout le monde y passe, l’édition, les réseaux sociaux, les Blancs, et même les Français qui en prennent bien pour leur grade (je pense qu’on ne la verra jamais en dédicace LOL).
Cela donne matière à réflexion sur certains sujets et on en apprend aussi un peu sur l’histoire méconnue des Chinois ayant combattu durant la Première Guerre Mondiale.