Chroniques Express #30

Comment jouer au jeu si les cartes sont truquées ?
Lorsque deux étudiants de l'Académie Niveus, Devon et Chiamaka, sont sélectionnés pour faire partie des préfets de terminale, il semble que leur année débute de manière incroyable. Non seulement cela aura fière allure sur leurs candidatures universitaires, mais ils se retrouvent ainsi en lice pour devenir major de promotion.
Cependant, peu de temps après l'annonce, quelqu'un qui se fait appeler As commence à faire circuler des messages pour révéler des secrets sur les deux préfets. Des rumeurs troublantes qui bouleversent leurs vies et menacent tout ce qu'ils avaient soigneusement planifié.
Ce qui ressemblait au début à une mauvaise farce se transforme rapidement en un jeu dangereux aux terribles conséquences. Devon et Chiamaka pourront-ils arrêter l'inquiétant As avant que les évènements ne prennent une tournure mortelle ?

Je ne suis pas trop fan des ambiances à la Pretty Little Liars mais j'ai eu de bons échos sur ce roman donc j'ai profité de la bibliothèque de Mylène pour le lire. Au départ, c'est tout ce que je m'attendais comme construction d'intrigue avec des ados en quête de popularité et des embrouilles qui tournent au harcèlement. Ca craint mais je n'étais pas surprise de ma lecture.
Et puis l'histoire est passée à un autre niveau et là ça m'a franchement révolté. Contre les personnages principaux qui font l'autruche et ne voient pas ce qu'il s'agit vraiment, et à ne pas en vouloir parler à quelqu'un, un proche ou un parent qui aurait pu les aider, surtout que ce qu'ils subissent est de plus en plus violent. Quoique Chiamaka malgré sa brutalité essaie de réagir alors que Devon est juste un mou du genou que j'avais envie de secouer tout le temps. J'espère que les ados qui lisent ce roman savent qu'il ne faut surtout pas se taire et faire le dos rond ou tenter de résoudre le problème par soi-même car ça ne marche pas.
Et bien sur, je suis dégoûtée de ces racistes qui utilisent leurs privilèges et l'effet de meute pour s'acharner sur des gens. J'ai adoré le message que l'autrice fait passer sur le racisme ordinaire et historique dans pas mal de coins sur la planète. Il n'y a pas de localisation précise du récit mais ça peut se passer partout. J'ai donc de plus en plus accroché à mesure que l'intrigue prend de l'épaisseur, et j'ai donc été un peu frustrée de la fin qui est très abrupte et qui laisse certaines choses en suspens. Mais cela ne m'empêche pas d'apprécier ce roman nerveux et dénonciateur.

As de pique, Faridah Àbíké-Íyímídé

Que feriez-vous si vous pouviez tout à coup lancer des sorts sur tout le monde... sauf sur votre ennemi mortel ?
D'après Prudence, les habitants de sa petite ville de bord de mer sont tous trop paresseux et mal élevés. Quint Erickson, en particulier. Son ennemi intime et malheureux partenaire d'exposé l'énerve au plus haut point. Elle rêve que le karma les rattrape tous et les punisse de n'être pas parfaits.
Son voeu est exaucé le jour où elle se retrouve avec le pouvoir de lancer des maléfices. La voilà capable de venger les actes de vandalisme et de punir les mauvaises langues. Une personne, pourtant, est imperméable à son pouvoir : Quint ! Forcée de le côtoyer au refuge pour animaux marins où ils sont tous deux bénévoles, Prudence se met alors à douter : et si elle l'avait mal jugé ?

Ca fait un moment que j'avais envie de lire le livre donc je l'ai acheté lorsque j'ai appris que Marissa Meyer venait en France. J'ai beaucoup aimé cette rom com rafraichissante et amusante avec une héroïne qui pense avoir un don qui fait d'elle une justicière de la vie ordinaire. Ses amis sont drôles aussi et la gueguerre qu'elle fait avec son meilleur ennemi est mignonne. En plus ça se passe en bord de mer et dans le monde du sauvetage des animaux, ce qui rajoute du charme et de la pédagogie à l'histoire.
J'ai dit à l'autrice que j'avais beaucoup aimé ce type de roman et que ce serait bien d'en avoir davantage. Elle m'a répondu que c'était le livre avec lequel elle s'était le plus amusé à écrire et qu'elle allait sortir en février 2024 en VO un spin off avec le frère de l'héroïne, ce qui m'a ravi!

Instant Karma, Marissa Meyer

Jusque-là, elle est la seule à lui avoir échappé...
Après en avoir rêvé pendant des années, Morgan s'installe enfin dans une maison à elle avec sa colocataire, Nina. Pour cette femme à l'enfance nomade, un foyer dans lequel vieillir et s'enraciner est la définition du bonheur. Un bonheur qu'elle se verrait bien construire avec Luke, celui qui lui redonne espoir en l'amour... Jusqu'au jour où, en rentrant chez elle, Morgan découvre le cadavre de Nina, assassinée par Luke. L'homme idéal s'avère être un tueur en série recherché pour une douzaine de meurtres et capable d'endosser toutes les identités pour mieux berner ses proies. Réfugiée dans le Vermont auprès de sa mère et de sa grand-mère, Morgan tente de se reconstruire. Mais où qu'elle aille plane l'ombre du monstre qui l'a prise en chasse. Et ce n'est qu'une question de temps avant qu'il la retrouve.

J'étais étonnée et aux anges d'apprendre que la sortie française du nouveau Nora Roberts sortait avant l'anglophone! Les circonstances ont donc fait que j'ai lu le roman en VF ce qui ne m'est plus arrivé depuis un moment, et ça fait toujours bizarre de reconnaitre le style de l'autrice en déchiffrant les mots anglais à travers la façon dont la traduction a été faite. Le roman one shot aborde les thèmes récurrents chers à Nora Roberts avec l'évolution d'une jeune femme, ses émotions et et sa résilience, bien aidée par sa famille et la communauté soudée d'une petite ville américaine. J'adore toujours autant cet aspect même si je ne suis pas une passionnée des thrillers. J'ai donc lu plus rapidement certains passages et me suis attardée plus longuement sur le récit personnel de l'héroïne et bien sur la romance qui n'est plus le centre de tout depuis plusieurs années chez Nora Roberts, mais qui est toujours bien faite.

N'oublie jamais, Nora Roberts