Sortie de The Runaways en France : revue de presse
The Runaways sort aujourd'hui au cinéma en France. Voici une petite revue de presse avec quelques articles dessus dans quelques journaux.
Merci lakklo pour les scans!
20 minutes :
Direct Matin :
Metro :
Deauville dévoile l’autre visage de Kristen Stewart
L’héroïne de la saga Twilight trouve des rôles plus profonds dans The Runaways et Welcome to the Rileys.
Souvenez-vous : avant d’incarner la très sage Bella de Twilight, Kristen Stewart avait crevé l’écran dans Into the Wild, de Sean Penn. Affriolante en minishort, elle s’offrait à un Emile Hirsch qui déclinait poliment l’invitation.
Depuis, les vampires mormons sont venus museler à tout prix son sex-appeal. Si la Miss n’a pas fait le déplacement jusqu’à Deauville, deux de ses films sont là pour attester qu’elle a retrouvé le “wild” ! D’abord en Joan Jett dans The Runaways, projeté en avant-première (sortie le 15 septembre) : c’est le premier film de Floria Sigismondi, réalisatrice de clips pour Cure et Marilyn Manson.
Guitare au poing et regard noir, elle forme un duo farouche et ultrasexy avec Dakota Fanning, contribuant pour beaucoup à l’énergie joyeuse de ce film très rock’n’roll à la BO explosive. Changement de registre radical avec Welcome to the Rileys, film de rédemption signé Jake Scott. Kristen y campe Mallory, une stripteaseuse-prostituée-fugueuse de 17 ans qui croupit à La Nouvelle-Orléans. Elle croise sur sa route un brave type qui survit à grand-peine depuis la mort de sa fille et qui va la prendre sous son aile.
Plus vraie que nature, Kristen jure et fume comme un vieux routier ; avec son mascara qui coule et ses bas résille déchirés, on s’attend à peine à la trouver belle en vieux jean et tee-shirt. Non seulement il y a une vie après Twilight, mais le meilleur semble à venir pour cette actrice d’à peine vingt ans.
L'article de Libé n'est accessible qu'aux abonnés mais le début n'est pas flatteur : (source)
rrriot . Biopic scolaire sur le groupe de Joan Jett et Cherie Baby. Ex-stars, drogues et rock’n’roll.
Il aura fallu un certain temps aux rockeurs pour comprendre que les filles peuvent être autre chose que des groupies reléguées au fond des loges. Et il aura fallu que le groupe féminin The Runaways se forme en 1975 pour prouver qu’elles peuvent jouer aussi fort que les garçons.
Le Figaro : (source)
Le Monde : (source)
Au milieu des années 1970, dans l'ennui des banlieues californiennes, un groupe de rock a éclos, qui ne ressemblait à aucun autre. D'abord parce qu'il était composé uniquement de filles, très jeunes, qui jouaient fort, et pas si mal que ça. Loin du New York des Talking Heads ou du Londres de Clash, elles ont redonné au rock la charge subversive qui s'était épuisée pendant les années qui avaient suivi Woodstock.
L'histoire des Runaways est un chapitre mineur de la légende du rock, mais il valait d'être conté. La réalisatrice Floria Sigismondi s'est servi du livre de souvenirs de la chanteuse Cherie Currie. C'est peut-être de là que vient l'organisation du récit en épisodes paroxystiques dont on imagine bien qu'ils ont été d'abord les anecdotes gravées dans la mémoire forcément infidèle d'une adolescente toxicomane.
Cette approche laisse le film à la surface des choses et des êtres. Les rôles principaux ont été confiés à deux valeurs montantes du star system hollywoodien. Dakota Fanning qui, il n'y a pas si longtemps, hurlait de terreur en voyant les Martiens arriver, joue Cherie Currie pendant que la brune Joan Jett (guitariste de talent qui écrivit et interpréta par la suite le classique I Love Rock'n'roll) a les traits de l'archétype de l'adolescente ténébreuse, Kristen Stewart.
Joan Jett et Cherie Currie avaient à peine plus de quinze ans lorsqu'elles ont remis leur destin de rockeuses entre les mains d'un escroc magnifique du rock, Kim Fowley (Michael Shannon). L'immortel interprète de They're Coming To Take Me Away fit d'elles des rock stars tout en les ruinant.
Les jeunes actrices font leur travail, mais la réalistrice ne prête pas une grande attention aux douleurs adolescentes de petites banlieusardes précipitées dans le show-business. Elle privilégie les sensations, l'euphorie du moment, les vertiges qui saisissent au sommet de la courbe.
On s'aperçoit comme ça que la musique des Runaways a bien vieilli, que leur jeu dangereux avec la sexualité de très jeunes filles a gardé tout son pouvoir de subversion.
Le film se termine sur le classique défilé de cartons énonçant le destin de chaque personnage. Celui qui concerne Cherie Currie mérite de rester dans les anthologies : "She has overcome her addictions and is now a chainsaw artist" - "Elle a vaincu ses dépendances et est maintenant artiste à la tronçonneuse". Pour savoir en quoi consiste cette discipline méconnue : www.cheriecurrie.com.
Article du magazine Les Inrocks